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coucherie

coucherie [ kuʃri ] n. f.
• 1760; de 1. coucher
Fam. et péj. Rapports sexuels. « des liaisons sans amitié et des coucheries sans amour » (Chamfort).

coucherie nom féminin Familier et péjoratif. Relations sexuelles.

coucherie
n. f. (Souvent Plur.) Fam., péjor. Rapports sexuels sans amour.

⇒COUCHERIE, subst. fém.
A.— [Correspond à coucher1 II A] Rare, fam. Fait de se coucher, de se reposer au lit. Ces « coucheries », ces sommeils dans la journée, dont j'ai pris l'habitude (GONCOURT, Journal, 1885, p. 451) :
1. ... j'ai dû, quatre fois, dîner dans le Haut Bosphore, et coucher par conséquent à l'hôtel, (...) Ces coucheries dans un lit étranger m'exaspèrent, et je m'étais informé d'un pied-à-terre quelconque à louer là-bas.
FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, p. 101.
B.— [Correspond à coucher1 III A 3] Pop., péj. Commerce charnel généralement illégitime ou fondé uniquement sur le plaisir. Mes coucheries avec des femmes moresques en Afrique (GONCOURT, Journal, 1889, p. 1000). Du moment qu'on a dans son service des hommes et des femmes mêlés, les intrigues se nouent et les coucheries commencent (L. DAUDET, Ariane, 1936, p. 80) :
2. « Je n'ai vu dans le monde, disait M., que des dîners sans digestion, des soupers sans plaisir, des conversations sans confiance, des liaisons sans amitié et des coucheries sans amour ».
CHAMFORT, Caractères et anecdotes, 1794, p. 93.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1760 (VOLTAIRE, Correspondance, lettre n° 4259, éd. Moland, t. 8, p. 540). Dér. de coucher1 « avoir des relations sexuelles »; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :25. Bbg. RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 386.

coucherie [kuʃʀi] n. f.
ÉTYM. 1760; de 1. coucher, et -erie.
1 Rare et vx. Fait de se coucher, de se reposer dans un lit.
2 Fam. Fait de coucher avec qqn, commerce charnel. Couchage (3.).
1 Je n'ai vu dans le monde que des dîners sans digestion, des soupers sans plaisir, des conversations sans confiance, des liaisons sans amitié et des coucheries sans amour.
Chamfort, Maximes, 37.
2 Il faut les entendre me dire : « Vous ne connaissez pas les femmes ! » Ces êtres vulgaires s'imaginent sentir des choses que je ne sens pas. Quand je leur explique : « Que voulez-vous donc dire, avec vos coucheries ? » ils me ripostent, avec des yeux qui tournent au blanc : « Mais il ne s'agit pas de coucheries ».
J. Renard, Journal, 10 févr. 1900.
3 Il était excédé par la quantité d'enfants qui peuplaient les films, et aussi par toutes les coucheries si identiquement conventionnelles dans leurs audaces mesurées.
S. de Beauvoir, Tout compte fait, p. 244.
Par métaphore :
4 (…) quand vous avez fini vos coucheries avec l'État, vous prenez votre lâcheté pour de la sagesse, et croyez qu'il suffit d'être manchot pour devenir la Vénus de Milo (…)
Malraux, la Condition humaine, p. 273.

Encyclopédie Universelle. 2012.