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couillon

couillon, onne [ kujɔ̃, ɔn ] n.
coyon 1592; coillon « testicule » XIIIe; lat. coleus couille
Fig., très fam. Imbécile. con. Quel pauvre couillon ! Faire le couillon. Adj. « Faut être couillon pour jouer un nom pareil » (Queneau).
Région. (Midi) apostrophe non injurieuse. Eh ! couillon ! comment vas-tu ?

couillon, couillonne adjectif et nom (latin coleo, -onis, du latin classique coleus, testicule) Populaire. Imbécile. ● couillon, couillonne (citations) adjectif et nom (latin coleo, -onis, du latin classique coleus, testicule) Marcel Pagnol Aubagne 1895-Paris 1974 C'est en venant vieux que vous êtes venu couillon ou c'est de naissance ? César, Sur une route, le chauffeur Fasquelle Marcel Pagnol Aubagne 1895-Paris 1974 Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l'orchestre. Marius, I, 5, César Fasquelle François Rabelais La Devinière, près de Chinon, vers 1494-Paris 1553 Amis vous noterez que par le monde y a beaucoup plus de couillons que d'hommes, et de ce vous souvienne. Le Cinquiesme et Dernier Livre, 8

couillon, onne
n. et adj.
d1./d Fam. Idiot, imbécile.
d2./d n. m. (Belgique) Couillon ou couyon: jeu de cartes très populaire en Wallonie.

⇒COUILLON, subst. masc.
A.— Vieilli, pop. Testicule :
1. [Recette de philtre d'amour] Tirez de votre sang, un vendredi de printemps; mettez-le sécher au four dans un petit pot, avec deux couillons de lièvre et un foie de colombe...
DRUON, Le Lis et le lion, 1960, p. 216.
Au fig.
1. Sot, imbécile. Ne fais pas le couillon :
2. — À première vue, dit le jeune homme en clignant des yeux, j'aurais parié à quarante contre un que vous êtes un de ceux qui font les couillons comme ils respirent; ...
GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, p. 50.
2. Poltron, lâche :
3. Non, mon cher monsieur, je n'ai commis aucune lâcheté, même de geste, relative à votre endroit; et avant de traiter un homme de couillon, il faut avoir des preuves.
FLAUBERT, Correspondance, 1857, p. 198.
B.— MAR. Tampon d'étoupe, ficelé dans la toile de la voile et permettant de l'empoigner pour la serrer. Margouillet grossier.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. couillonisme. Bêtise ou frayeur érigée en système. On ne meurt pas de chagrin, sois-en sûr. Avoue plutôt que « tu n'oses pas ». Tu te payes à toi-même, d'une bonne raison, ton couillonisme (ID., ibid., 1855, p. 190).
Prononc. et Orth. :[]. Ac. 1798-1878 enregistrent coïon, coïonner, coïonnerie. On rencontre coïonnade ds Ac. Compl. 1842. Ces formes avec trémas sont également ds BESCH. 1845, Lar. 19e (qui préconise déjà la graph. avec -ill-), LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., DG et QUILLET 1965; elles sont aussi ds Lar. 20e mais comme formes anc. de couillon, couillonnade, couillonner, couillonnerie. Certains de ces dict. donnent en outre les graph. coyon (cf. GONCOURT, Journal, 1889, p. 1036), coyonnade, coyonner, coyonnerie (cf. Lar. 19e-20e et GUÉRIN 1892). La forme couillon apparaît comme terme de mar. ds BESCH. 1845 et LITTRÉ; cf. aussi ds DG qui note aussi le sens A; elle est au sens B ds GUÉRIN 1892 (qui renvoie à coïon), avec ses dér. ds Lar. 20e, ROB., Lar. Lang. fr. et ds QUILLET 1965 (qui renvoie également à coïon). Étymol. et Hist. A. 1. Début XIIIe s. coillons (GERVAISE, Bestiaire, éd. F. Meyer, 689); 2. 1813, 18 mars « homme peureux, lâche » (STENDHAL, Journal, t. 5, p. 21). B. 1560 coion « homme mou, sans énergie » (GRÉVIN, Les Esbahis, V, 4 ds GDF. Compl.); 1592 coyon (MONTL., Comm., I, 7, ibid.), forme encore inscrite ds Lar. 20e avec renvoi à couillon. A du b. lat. coleonem acc. de coleo (CGL II, 103, 29), class. coleus « testicule ». B empr. à l'ital. coglione proprement « testicule », au fig. « homme mou, balourd, sot » (1re moitié XVIe s., L'Arétin ds BATT.); A 2 est prob. un dér. sém. de B. Fréq. abs. littér. :99. Bbg. GUIRAUD (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 70.

couillon [kujɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1592, coyon; coion, 1560; coillon(s), déb. XIIIe; du bas lat. coleonem, accusatif de coleo, du lat. class. coleus « testicule ». → Couille.
1 Vx. Testicule (avec l'idée de grosseur, d'importance). Couille.
2 Fig. Très fam. Imbécile. Con. || Quel pauvre couillon ! || Faire le couillon. Idiot.
1 N'empêche qu'on a fait les couillons, en reculant de dix kilomètres (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 67.
2 Faut être couillon pour jouer un nom pareil (…)
R. Queneau, Loin de Rueil, p. 65.
(1813). Vx. Poltron.
3 Non, mon cher monsieur, je n'ai commis aucune lâcheté, même de geste, relative à votre endroit; et avant de traiter un homme de couillon, il faut avoir des preuves.
Flaubert, Correspondance, 1857, p. 198, in T. L. F.
Régional (Sud de la France). Apostrophe non injurieuse. || Eh ! couillon ! comment vas-tu ? || Brave couillon !Adj. || Il est un peu couillon.
Au fém. : couillonne.
3 Mar. Tampon d'étoupe, ficelé dans la toile de la voile et permettant de l'empoigner pour la serrer (in T. L. F.).
DÉR. Couillonnade, couillonner.
COMP. Attrape-couillon.

Encyclopédie Universelle. 2012.