1. coule [ kul ] n. f.
• 1180; lat. cuculla → cagoule
♦ Didact. Vêtement à capuchon porté par certains religieux.
⊗ HOM. Cool.
2. coule (à la) [ alakul ] loc. adj.
• 1864; de couler
♦ Fam. Au courant, averti (⇒ affranchi ); qui connaît bien son affaire. Un type à la coule.
● coule nom féminin (de couler) Familier Menus gaspillages causés dans une maison, dans une entreprise par la négligence ou la malhonnêteté ; coulage. ● coule (expressions) nom féminin (de couler) Familier (Être) à la coule, être averti, adroit, habile ; être au courant, bien connaître son affaire. ● coule (homonymes) nom féminin (de couler) Familier cool adjectif invariable coule forme conjuguée du verbe couler coulent forme conjuguée du verbe couler coules forme conjuguée du verbe couler ● coule nom féminin (latin ecclésiastique cuculla) Vêtement à capuchon de certains moines. ● coule (homonymes) nom féminin (latin ecclésiastique cuculla) cool adjectif invariable coule forme conjuguée du verbe couler coulent forme conjuguée du verbe couler coules forme conjuguée du verbe couler
I.
⇒COULE1, subst. fém.
Vêtement à capuchon et à larges manches de certains ordres religieux. Dom de Fonneuve, en coule et avec l'étole blanche, se tenait debout, en haut de l'autel (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 126).
Rem. On dit aussi cuculle.
Prononc. :[kul]. Étymol. et Hist. 1165-70 cuoüle (B. DE STE-MAURE, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 14664); ca 1180 coule (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 2, 257). Du lat. chrét. cuculla « capuchon de moine » (lat. impérial cucullus « capuchon »). Fréq. abs. littér. :8. Bbg. PLOTON (D.). Le Lang., témoin de la civilisation monastique. Vie Lang. 1971, p. 683.
II.
⇒COULE2, subst. fém.
Pop. [Seulement dans loc.]
— (Être) à la coule
♦ Avoir ou procurer une vie aisée, facile; avoir bon caractère, être indulgent. Pour un oui, pour un non, à l'hôpital, comme dans la clientèle, le médecin, un peu à la coule, fait une piqûre [de morphine] d'un centigramme (L. DAUDET, Homme et poison, 1925, p. 25) :
• Ah ben! dit le Blondinet [à Lambert]. Tu peux dire qu'elle [sa mère] est à la coule, quand je pense que ma mère, à moi, me foutait des claques (...) quand elle me rencontrait avec une môme.
SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 247.
♦ Être au courant, savoir tirer avantage d'une situation particulière. À une heure et demie, visite à la Maison de la Presse. Alborg très débrouillard et très à la coule (LÉAUTAUD, Journal litt., 1910-21, p. 270).
— Mettre qqn à la coule. Apprendre à quelqu'un la façon de se procurer de petits profits. Quand il est entré là-dedans, on ne savait rien faire, ça commence à venir, on les a mis à la coule (POULOT, Sublime, 1872, p. 90).
Prononc. :[kul]; [alakul]. Étymol. et Hist. 1. 1864 à la coule « adroit, habile, débrouillard » (GONCOURT, Lacerteux, p. 202 : Un joli garçon à la coule qui ne bricole pas de casse-têtes); 2. 1866 coule (DELVAU, p. 93 : Coule. Les dégâts, les petits vols que commettent les employés, les domestiques d'une maison, et spécialement les garçons de café). Déverbal de couler « faire passer sans heurt, sans difficulté ». Bbg. SAIN. Lang. par. 1920, pp. 389-390.
1. coule [kul] n. f.
ÉTYM. V. 1180; cuoüle, v. 1165; du lat. cuculla « capuchon de moine ». → Cuculle.
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♦ Relig. Vêtement à capuchon porté par certains religieux. ⇒ Cagoule.
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HOM. Cool, 2. coule.
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2. coule [kul] n. f.
ÉTYM. 1864; déverbal de couler.
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1 Pop. et vx. Coulage (3.).
2 Loc. fam. || À la coule. ☑ Mettre quelqu'un à la coule, l'initier sur les façons dont on peut se procurer quelques petits profits. — ☑ Être à la coule, au courant, averti (cf. Affranchi; et aussi, être adroit, habile; connaître bien son affaire, la connaître dans les coins). || Un type à la coule.
1 Mais une femme de chambre à la coule, et qui a de l'œil, sait parfaitement ce qui se passe chez ses maîtres (…)
O. Mirbeau, le Journal d'une femme de chambre, p. 116.
2 Toi qui en as vu du pays et qui es à la coule et qui la connais, va donc faire un tour dans les États.
B. Cendrars, Moravagine, p. 203.
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HOM. Cool, 1. coule.
Encyclopédie Universelle. 2012.