courroucer [ kuruse ] v. tr. <conjug. : 3>
• corocier v. 1050; bas lat. °corruptiare, de corrumpere « aigrir »
♦ Littér. Mettre en colère, irriter. ⇒ courroux. Pronom. « C'est contre le péché que son cœur se courrouce » (Molière ). — P. p. adj. Avoir un air courroucé. ⇒ furieux.
⊗ CONTR. Apaiser, calmer, pacifier, rassurer.
● courroucer verbe transitif (bas latin corruptiare, du latin classique corrumpere) Littéraire. Irriter vivement quelqu'un, le mettre en colère : Cette remarque l'a courroucé. ● courroucer (difficultés) verbe transitif (bas latin corruptiare, du latin classique corrumpere) Conjugaison Le c devient ç devant o et a : je courrouce, nous courrouçons ; il courrouça.
courroucer
v. tr. Litt. Mettre en colère, irriter.
— Pp. adj. Un air courroucé.
⇒COURROUCER, verbe trans.
Littér. et poét.
A.— Emploi trans. [Le compl. d'obj. désigne une pers. occupant un rang social respecté, une divinité et p. ext. un animal considéré comme noble] Irriter vivement, mettre en colère. Courroucer un lion, un tigre (Ac. 1835, 1878). L'histoire de sa carte à Mme Carnot paraissait courroucer M. de Guermantes (PROUST, Guermantes, 1921, p. 585).
— P. métaph. Ainsi la balsamine et le baguenaudier, si on les courrouce, expulsent leurs graines (ARNOUX, Calendr. Fl., 1946, p. 135).
B.— Emploi pronom. [Le suj. désigne une pers. occupant un rang social respecté, une divinité et p. ext. un animal considéré comme noble] Entrer dans une violente colère. Allons, sur mon âme, courroucez-vous donc un peu, que je vous voie, une fois dans votre vie, vous fâcher à mon sujet, monsieur! (HUGO, Lucrèce Borgia, 1833, II, 2, p. 82).
• Il faut chasser cet homme, et n'en plus parler. Qu'il aille où il voudra, ce drôle, n'est-ce pas, Alphonse? Le lion et la lionne ne se courroucent pas d'un moucheron.
HUGO, Lucrèce Borgia, 1833 II, 4, p. 94.
— P. métaph. [Le suj. désigne un inanimé, gén. un élément naturel, dont on redoute la puissance] S'agiter violemment. Monsieur Fraisse n'a la frousse Que si la mer se courrouce (MALLARMÉ, Vers circonst., 1898, p. 174).
Prononc. et Orth. :[], (je me) courrouce []. Ds Ac. depuis 1694. Fait partie des verbes qui prennent une cédille devant a et o : nous nous courrouçons; elle s'en courrouça. Étymol. et Hist. Ca 1050 corocier (Vie de Saint Alexis, éd. Ch. Storey, 54); 1165-76 correcier (CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 5893); VAUG. 1647, p. 373 qualifie le mot de ,,vieux`` au sens propre, mais accepte son usage au fig. : la mer est courroucée. Du b. lat. corruptiare (dér. de corruptum, part. passé de corrumpere « détruire, altérer » dans l'expr. animus corruptus) d'où corecier; corrocier d'apr. les formes accentuées sur le radical. Fréq. abs. littér. :45. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 453. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 130, 133.
courroucer [kuʀuse] v. tr. [CONJUG. placer.]
ÉTYM. V. 1170, correcier; corocier, v. 1050; du bas lat. corruptiare, du lat. class. corrumpere « détruire, altérer ». → Corrompre.
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♦ Littér. Mettre en colère, irriter. ⇒ Courroux. || Cette conduite courrouça son père contre lui. || Courroucer son maître, ses chefs.
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se courroucer v. pron.
♦ Se mettre en colère. || Se courroucer contre qqn, contre le mensonge.
1 C'est contre le péché que son cœur se courrouce,
Et l'intérêt du Ciel est tout ce qui le pousse.
Molière, Tartuffe, I, 1.
♦ Fig. (En parlant de la mer). S'agiter, se déchaîner. || La mer se courrouce.
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courroucé, ée p. p. et adj.
1 Littér. Animé de courroux; qui est en colère.
2 Maman ne mentait pas avec moi; et cette âme sans fiel, qui ne pouvait imaginer un Dieu vindicatif et toujours courroucé, ne voyait que clémence et miséricorde où les dévots ne voient que justice et punition.
Rousseau, les Confessions, VI.
♦ Qui exprime la colère. || Parler d'un ton courroucé.
2 Fig. Violemment agité. || Flots courroucés.
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CONTR. Apaiser, calmer, pacifier, rassurer.
DÉR. Courroux.
Encyclopédie Universelle. 2012.