couvée [ kuve ] n. f.
1 ♦ Ensemble des œufs couvés par un oiseau. ⇒ couver. Ces poussins sont de la même couvée.
2 ♦ Les petits qui viennent d'éclore. ⇒ nichée. Goupil « détruisit dans les blés en herbe des couvées de perdrix et de cailles » (Pergaud).
♢ Loc. Être de la même couvée : avoir la même origine, la même formation. N'être pas né de la dernière couvée : avoir de l'expérience, être averti (cf. N'être pas tombé de la dernière pluie).
● couvée nom féminin Action de faire couver un oiseau de basse-cour. Ensemble des œufs couvés en même temps. Oiseaux nés d'une même couvée. Littéraire. Enfants, en particulier dans une famille nombreuse. Personnes qui sont de la même génération et de même formation : La nouvelle couvée de jeunes cinéastes.
couvée
n. f. Ensemble des oeufs couvés en même temps par un oiseau.
— Par ext. Ensemble des petits éclos de ces oeufs. Une poule et sa couvée. "Adieu veau, vache, cochon, couvée!" (La Fontaine).
— Fig., Fam. Nombreux enfants de la même famille.
⇒COUVÉE, subst. fém.
A.— Fait de couver. Au temps de la (ou des) couvée(s); un œuf de couvée fraîche. Les couvées faites, on ne les entendait plus [les rossignols] (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 50). Le devoir et les instincts de nidification et de couvée chez l'oiseau (RENAN, Feuilles détach., 1892, p. 425). Pour réussir sa couvée, il faut à la poule couveuse un coin solitaire et tranquille (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. LXXX).
B.— P. méton.
1. Ensemble des œufs couvés en même temps. Les couvées écloses; une couvée de deux œufs; pondre sa couvée. Un petit, le premier de la couvée éclos (LAMART. Chute, 1838, p. 856). Les œufs vides d'une couvée (ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1263).
2. Les oisillons éclos. Une couvée gazouillante, une couvée de poussins; abriter sa couvée. Le grain qu'elle [la colombe] distribue ensuite à sa couvée (J. DE MAISTRE, Soirées de St-Pétersb., t. 2, 1821, p. 343). Le chant d'une caille, appelant sa couvée au creux d'un sillon (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 185) :
• 1. ... un homme pieux et compatissant ne jettera point bas une vieille muraille en mai, de peur de ruiner les nids où l'hirondelle nourrit sa tendre couvée, ...
CLAUDEL, La Ville, 1901, II, p. 465.
— P. compar. Les maisons du village se pelotonnaient les unes contre les autres comme une couvée de poulets blancs (H. BAZIN, Bur. mariages, 1951, p. 175).
— P. métaph. [En parlant d'êtres humains] Groupe. Une joyeuse couvée d'enfants (SAND, Lettres voy., 1837, p. 141).
♦ Spéc. Ensemble des enfants d'une famille. Le dernier, le cadet de la couvée. L'enjouement qui animait cette couvée de frères et de sœurs (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 8, 1863-69, p. 527). Embrasse pour moi toute la petite couvée (HUGO, Fr. et Belg., 1885, p. 3).
♦ Loc. fig. Être de la même couvée. [En parlant de pers. et d'œuvres] Procéder, être issu des mêmes circonstances :
• 2. Le général de Gaulle (...) est en vérité le plus humain des hommes politiques qu'il m'ait été donné d'approcher, le seul peut-être avec lequel je me sente un langage commun ... sans doute parce que nous sommes, à quelques années près, de la même couvée, que nous avons écouté les mêmes maîtres et aimé les mêmes livres.
MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, p. 315.
Prononc. et Orth. :[kuve]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1105 covede (RASCHI, éd. A. Darmesteter et O. Blondheim); 1220-26 au fig. (G. LE MARÉCHAL, 5327, éd. P. Meyer ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 498); 2e moitié XIIIe s. au fig. « famille, race » (GAUTH. LE LEU, La Veuve ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, II, 211). Part. passé fém. subst. de couver. Fréq. abs. littér. :193.
couvée [kuve] n. f.
ÉTYM. Fin XIe, covede; covee, XIIe; de couver.
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1 Ensemble des œufs couvés par un oiseau. || Une couvée de quinze œufs. || Ces poussins sont de la même couvée. || Une bonne couvée. || Toute la couvée fut perdue.
1 (…) adieu veau, vache, cochon, couvée.
La Fontaine (→ Adieu, cit. 16 et aussi Cent, cit. 10).
2 Les petits qui viennent d'éclore. ⇒ Nichée. || Couvée affamée (→ Bégayant, cit. 1).
2 Notre alouette, de retour,
Trouve en alarme sa couvée.
La Fontaine, les Fables, IV, 22.
3 (…) les nids des petits oiseaux qu'il (Goupil) savait découvrir (…) Tantôt il en gobait les œufs, tantôt il en dévorait les oisillons (…) il détruisit dans les blés en herbe des couvées de perdrix et de cailles (…)
Louis Pergaud, De Goupil à Margot, p. 42.
3 Fig. et fam. Famille nombreuse. — Par métaphore. || Une couvée d'enfants.
4 Je (…) vous souhaite toute sorte de bonheur, et à cette jolie couvée qui est sous votre aile (…)
Mme de Sévigné, 991, 29 avril 1686.
♦ ☑ Loc. fam. Être de la même couvée : avoir la même origine.
5 (…) le seul peut-être (le général de Gaulle) avec lequel je me sente un langage commun malgré tout ce qui sépare d'un simple homme de lettres un grand personnage historique; sans doute parce que nous sommes, à quelques années près, de la même couvée, que nous avons écouté les mêmes maîtres et aimé les mêmes livres (…)
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 316.
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HOM. Couver, couvet.
Encyclopédie Universelle. 2012.