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CALAIS

CALAIS

Sous-préfecture du Pas-de-Calais, la ville de Calais était, avec 75 309 habitants lors du recensement de 1990, la plus peuplée du département (agglomération: 101 768 hab.). Port de mer situé au nord du cap Blanc-Nez, au débouché de plusieurs canaux, Calais a donné son nom au détroit qui le sépare de l’Angleterre.

Calais (Portus Ulterior ) n’est connu avec certitude qu’au XII^e siècle. En 1303, la ville entre dans la Ligue hanséatique, et sa prospérité suscite les convoitises britanniques. Profitant de la victoire de Crécy-en-Ponthieu, Édouard III assiège Calais, qui, défendue par Jean de Vienne, résiste héroïquement pendant dix mois. Mais Philippe VI ne parvient pas à forcer les lignes anglaises. Les bourgeois de Calais, conduits par Eustache de Saint-Pierre, obtiennent la grâce de la ville après capitulation, en 1347. Calais demeura aux Anglais jusqu’en 1558: le duc François de Guise enleva la ville après huit jours de siège. En 1596, la ville tomba, par surprise, aux mains des Espagnols, pour deux ans. Un canal fut construit en 1682 de West-sur-Aa à Calais.

Pendant la Première Guerre mondiale, les Anglais y établirent une importante base d’opérations, et la ville souffrit des bombardements. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de violents combats s’y déroulèrent du 23 au 26 mai 1940; la partie nord de la ville fut incendiée par les Allemands.

Calais réunit administrativement, depuis 1885, deux cités distinctes séparées par la voie ferrée: Calais-Nord, la vieille ville maritime resserrée, très endommagée de 1940 à 1944, reconstruite sur un plan aéré; au sud, Saint-Pierre, ville des affaires, largement étalée.

Le commerce et la proximité de l’Angleterre ont permis que se développe très tôt une activité industrielle, le tissage mécanique du tulle et des dentelles. À côté de cette activité traditionnelle sont apparues des industries alimentaires (biscuiteries), mécaniques (machines à laver, pièces détachées d’automobile), textiles (fibres synthétiques) et chimiques (oxyde de titane, peintures). Mais la principale activité reste portuaire: premier port français de voyageurs à destination de l’Angleterre (près de 16 millions de passagers en 1993), Calais a un trafic portuaire qui a plus que triplé en une quinzaine d’années (6 millions de tonnes en 1979; 21 millions de tonnes en 1993), lui permettant d’occuper en 1993 le sixième rang parmi les ports français. Le terminal du tunnel sous la Manche, ouvert en 1994, situé à Coquelles, à quelques kilomètres au sud-ouest de Calais, devrait donner un nouvel essor à la ville, qui est reliée par autoroutes à Boulogne-sur-Mer et à Dunkerque, et surtout à la région parisienne, à la vallée du Rhône par l’axe Calais-Reims-Troyes, à Lille, à la Belgique et à l’Allemagne.

v. de France, ch.-l. d'arr. du Pas-de-Calais, sur le pas de Calais; 75 836 hab. Premier port franç. de voyageurs (entre la France et la G.-B.). Terminal du tunnel sous la Manche à Coquelles. Port de comm. Industries.

— Prise par les Anglais en 1347, la ville fut reconquise en 1558.

(pas de) détroit entre la France et la G.-B.; large de 31 km, long de 185 km, il relie la Manche à la mer du Nord.