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cric-crac

cric-crac [ krikkrak ] interj.
• 1520; onomat.
Exprime un bruit sec et soudain, une action très rapide. Cric-crac ! L'os fut remis aussitôt en place.

cric-crac
Interj. (et n. m. inv.) Onomatopée évoquant le bruit d'un mécanisme qui joue, d'une serrure que l'on ouvre ou ferme.
|| n. m. inv. Entendre des cric-crac.

⇒CRIC! CRAC! interj.; CRIC(-)CRAC, (CRIC CRAC, CRIC-CRAC)subst. masc. inv.
I.— Interj. Onomatopée exprimant le bruit sec d'une clef qui tourne dans la serrure, etc. (... il a l'air de tourner une invisible clef.) Cric! crac! (ROSTAND, Cyrano, 1898, III, 2, p. 140).
Rem. On rencontre parfois l'onomatopée cric pour cric-crac : L'épée faisait « cric » dans la blessure (SARTRE, Mouches, 1943, III, 1, p. 91).
P. ext.
♦ [P. réf. au mouvement d'une main tournant une clef dans la serrure] Onomatopée qui exprime un mouvement rapide et précis. Un tour de main, cric, crac, c'est fait (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 155).
Arg. Interjection par laquelle on donne l'ordre de se mettre en route rapidement. Cric! crac! en route! marche, et il commença (VIDAL, DELMART, Caserne, 1833, p. 240). Allons-y! cric! crac! En un tour de main tout fut prêt (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 101).
II.— Emploi subst. masc. inv. Bruit sec d'une fracture, d'une déchirure ou d'un frottement. Le cric-crac de ces portes, manœuvrées avec une singulière promptitude (BALZAC, Lambert, 1832, p. 74). La porte (...) ébranlée, oscillait, accompagnant Rachel d'un mélodieux cric crac très-divertissant (MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, t. 1, 1870, p. 112).
Rem. gén. On rencontre ds la docum. la var. cric-croc, interj. (prononcée en choquant des verres) avec le sens de : à ta (votre) santé! Attesté ds GUÉRIN 1892 et ds MICHEL 1856, LARCH. 1880, FRANCE 1907, LA RUE 1954, ESN. 1966, DELVAU 1972. De là l'emploi subst. Bruit de verres que l'on entrechoque pour porter un toast. Il [Pharingue] but d'un trait après avoir porté le cric-croc habituel de courtoisie (ARNOUX, Algorithme, 1948, p. 222).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. lettre C prononc. en finale et cf. cric. Admis ds Ac. 1740-1932. Écrit sans trait d'union ds NOD. 1844 et DG. La forme sans trait d'union est admise comme var. ds ROB. Étymol. et Hist. [1520 d'apr. BL.-W1-5]; 1552 (Ch. ESTIENNE, Dict. latin d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 501). Onomat. où la forme cric peut être considérée comme une var. par dissimilation de crac (FEW t. 2, p. 1337 b; cf. aussi M. GRAMMONT, Onomatopée et mots expressifs ds R. Lang. rom., t. 44, p. 100). Bbg. LEW. 1960, p. 35, 37. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 12.

cric-crac ou cric crac [kʀikkʀak] interj.
ÉTYM. 1520; onomatopée.
(Exprimant le bruit d'un mécanisme qui joue — serrure, en particulier). || Cric-crac… le pêne joua dans la gâche et la porte s'ouvrit.N. m. invar. || Des cric-crac.
0 (…) le père Roquille sortit, poussa la porte, qui cria lourdement sur ses gonds rouillés, et fit résonner aux oreilles de Jean-Paul le quadruple cric-crac d'une grosse serrure.
Louis Desnoyers, les Mésaventures de Jean-Paul Choppart, IV, p. 56-57 (1836).

Encyclopédie Universelle. 2012.