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CALLOVIEN
CALLOVIEN

CALLOVIE

C’est A. d’Orbigny, dans sa Paléontologie française , en 1852, qui fait dériver ce terme de Kelloway pour désigner les marnes moyennes à minerai de fer oolithique décrites par Thirria dans le Jura; les argiles de Dives à Villers (Calvados) en donnent le type français, les assises de calcaires ferrugineux très fossilifères qui les surmontent présentent le même faciès que l’horizon type anglais (Kelloway Rock). Les nombreuses descriptions complémentaires apportent une certaine ambiguïté à la définition du Callovien et à son interprétation.

La plus courante de ces interprétations correspond aux formations décrites dans le Jura. Réduites le plus souvent à de minces placages d’oolithes ferrugineuses très fossilifères, ces formations peuvent comprendre à leur base des calcaires en plaquettes, dont l’écaillage libère de nombreuses coquilles d’huîtres et des entroques, d’où leur nom de «dalle nacrée».

Le congrès stratigraphique sur le Jurassique (Luxembourg, 1962) adopte, à la suite de D’Orbigny, d’Oppel (1857) et d’Hébert, les subdivisions suivantes: une zone à Macrocephalites macrocephalus et une zone à Sigaloceras calloviense pour le Callovien inférieur; une zone à Kosmoceras jason et une zone à Erymnoceras coronatum pour le Callovien moyen; une zone à Peltoceras athleta et une zone à Quenstedtoceras lamberti pour le Callovien supérieur.

Dans le bassin de Paris, le Callovien est représenté par une oolithe ferrugineuse. En Aquitaine, on note un phénomène de réduction des dépôts de calcaires oolithiques, dolomitiques. Dans le Jura argovien, les faciès marneux qui s’amplifieront lors de l’Oxfordien apparaissent; dans les Alpes occidentales, les marnes «terres noires des faciès dauphinois sensu lato» , introduites dès le Bathonien, prennent leur maximum d’extension par opposition à des faciès lagunaires ou plus néritiques des parties orientales de la chaîne.

callovien nom masculin (de Callovium, nom propre) Étage supérieur du jurassique moyen (ère secondaire).

callovien [kalɔvjɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1852, A. d'Orbigny, Paléontologie française; de Kellaways Rock, n. d'un site dans le Wiltshire, au sud de l'Angleterre, et -ien.
Géol. Étage supérieur du jurassique moyen, supérieur au bathonien et inférieur à l'oxfordien. || Callovien inférieur, moyen, supérieur. || Le callovien est particulièrement fossilifère.
0 Le Callovien tire son nom de la localité de Kellaways, dans le Wiltshire, où affleure le Kellaways Rock, calcaire sableux très fossilifère, encadré entre deux niveaux argileux. L'argile inférieure et le calcaire renferment à peu près la même faune (…) avec un certain nombre de Lamellibranches (…)
Le Callovien inférieur n'affleure pas sur le littoral normand, mais dans l'Orne il est constitué par des calcaires marneux à Macrocephalites macrocephalus, Herveyi, Zeilleria obovata, qui remplissent des dépressions creusées dans le Bathonien (…)
Le Callovien supérieur comprend, dans l'Orne, des calcaires marneux (…) Sur le littoral, il a été mis à découvert en 1898, à Villers-sur-Mer, par un coup de mer.
Émile Haug, Traité de géologie, p. 1007-1009 (1927).

Encyclopédie Universelle. 2012.