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cul-de-poule

cul-de-poule (en) [ ɑ̃kyd(ə)pul ] loc. adj.
faire le cul-de-poule 1660; XVIe « ulcère »; de cul et poule
Loc. Bouche en cul-de-poule, qui s'arrondit et se resserre en faisant une petite moue. « Ce chapeau à la main et aux lèvres un sourire en cul-de-poule » (Allais).

cul-de-poule nom masculin Bouche en cul-de-poule, bouche dont les lèvres sont contractées, resserrées en rond. ● cul-de-poule (expressions) nom masculin Bouche en cul-de-poule, bouche dont les lèvres sont contractées, resserrées en rond.

cul-de-poule
n. m. Renflement arrondi en forme de cul de poule. Le cul-de-poule d'une espagnolette, dans lequel pivote la tige au niveau de la poignée. Des culs-de-poule.
|| Loc. adj. (Précédé de en, s'écrit sans tirets.) Bouche en cul de poule, dont les lèvres s'arrondissent en une moue pincée.

CUL(-)DE(-)POULE, (CUL DE POULE, CUL-DE-POULE)subst. masc.
A.— [Dans une loc. prép. à valeur d'adj. pour désigner une forme] En cul(-)de(-)poule
1. [En parlant de la bouche] Dont les lèvres sont resserrées en rond et saillantes (cf. bouche I D 2). Une jolie femme aux doux yeux caressants, avec une de ces bouches en cul de poule, qui semblent faites pour embrasser (GONCOURT, Journal, 1878, p. 1244). Pincer les lèvres en cul de poule (L. DAUDET, L'Entre-deux-guerres, 1915, p. 75).
Au fig. et péj. Elle était plutôt crapaude et d'une stupidité en cul-de-poule (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 245).
2. MÉD. VÉTÉR. [En parlant d'un ulcère] Dont les bords sont saillants sur le pourtour. Les bords renversés [des abcès] circonscrivent un orifice fistuleux central (farcin en cul-de-poule) qui donne un pus d'abord crémeux et bien lié, puis jaunâtre, huileux et cailleboté (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 632).
B.— [Pour désigner un obj. ayant une forme analogue]
1. Pop. Chapeau melon. Le cul-de-poule sur la tête, (...) l'enfant s'évertuait à marcher très en dehors comme un pied-plat (...) faisait demi-tour par saccades après avoir ébauché une glissade sur une jambe, remonté son pantalon, redressé son chapeau melon (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 175).
2. CHAUSSURES. Cul de poule : ,,terme familier désignant une boursouflure caractéristique de la tige, qui se produit au montagne à l'arrière du quartier et au ras de l'emboîtage, soit à l'emplacement de la jointure arrière soit au centre de la talonnette une pièce [sic]`` (RAMA 1973).
3. TECHNOL. ,,Renflement réservé sur la tringle d'une espagnolette et qui est percé d'un trou destiné à recevoir la tige de la poignée`` (CHABAT 1881).
4. THÉÂTRE (machinerie). La corvette du Fils de la Nuit (...) est montée sur un cul-de-poule, sorte de demi-sphère en forte charpente qui se place sur un wagonnet (...) guidé par des galets sur un chemin de rails (MOYNET, Machinerie théâtr., 1893, p. 91).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932, s.v. cul (cf. ce mot pour le plur.). Écrit sans trait d'union de 1694 à 1932, mais il s'agit de l'expr. faire le cul de poule et non du terme vétér., technol. et de marine. Étymol. et Hist. 1. 1575 cul de poulle méd. (A. Paré, éd. A. Malgaigne, XI, 24, t. 2, p. 274); 2. 1660 faire le cul de poule avec la bouche « moue des lèvres » (OUDIN, Tresor des deux lang. espagnolle et françoise, Paris). Composé de cul (sens 1), de et poule. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 104. — QUEM. Fichier. — TOURNEMILLE (J.). Au Jardin des loc. fr. Vie Lang. 1964, p. 713.

Encyclopédie Universelle. 2012.