défaitisme [ defetism ] n. m.
• 1915, mot forgé en fr. et en russe par un écrivain russe; de défaite
1 ♦ Attitude de ceux qui ne croient pas à la victoire et préconisent l'abandon de la lutte, la cessation des hostilités. Guerre perdue par défaitisme.
2 ♦ Fig. Manque de confiance en soi d'une personne persuadée que ses projets sont voués à l'échec. ⇒ pessimisme. « prête à sombrer dans un amer défaitisme » (Beauvoir).
⊗ CONTR. Confiance, patriotisme, résistance.
● défaitisme nom masculin État d'esprit de ceux qui ne croient pas à la victoire et qui préconisent l'abandon du combat. Manque de confiance en soi ; pessimisme systématique.
défaitisme
n. m.
d1./d Manque de confiance dans l'issue victorieuse des hostilités.
— Fait d'exprimer et de propager des idées correspondant à cet état d'esprit.
d2./d Par ext. Manque de confiance dans le succès.
⇒DÉFAITISME, subst. masc.
A.— Opinion ou attitude de celui qui, dans un conflit, tend systématiquement à croire à la défaite, ou la souhaite et y contribue :
• Il gardait tout son respect et toute son affection à de grandes dames accusées de défaitisme, comme jadis à celles qui avaient été accusées de dreyfusisme.
PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, p. 800.
B.— P. ext. Manque de confiance en soi de celui qui est persuadé que ses projets sont irrémédiablement voués à l'échec. Se taire aurait été du défaitisme et de la lâcheté (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 378).
Prononc. :[] ou [defe-] par harmonisation vocalique. [] ouvert ds Lar. Lang. fr. et WARN. 1968 pour le lang. soutenu; [e] fermé ds Pt ROB. et WARN. 1968 pour le lang. courant. Étymol. et Hist. 1918 (BARRÈS, Cahiers, t. 11, p. 316). Dér. de défaite; suff. -isme. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. ALEXINSKY (G.). Défaitisme. Naissance et vie d'un néol. Vie Lang. 1957, pp. 538-547. — DUB. Dér. 1962, p. 35.
défaitisme [defetism] n. m.
ÉTYM. 1915, mot forgé en français et en russe par un écrivain russe; de défaite.
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♦ Manque de confiance dans l'issue victorieuse d'une guerre; opinion de ceux qui préconisent l'abandon de la lutte, la cessation des hostilités. || Le défaitisme ruine le moral des combattants (→ Défaitiste, cit. 1).
1 (…) pendant les angoisses et les douleurs de la guerre de 1914-18, lorsque l'ardent patriote Clemenceau fut appelé au pouvoir par ses compatriotes réunis pour juguler le défaitisme alors très dangereux et donner à la guerre une impulsion victorieuse, que de fois je me suis rappelé cette vision de Clemenceau dressé au-dessus de ces ruines. Image symbolique.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 175.
♦ Par ext. ⇒ Pessimisme. || Le défaitisme d'un chef d'entreprise devant une crise économique.
2 Harcelée par les reproches de ses parents, elle était prête à sombrer dans un amer défaitisme.
S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 237.
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CONTR. Patriotisme, résistance. — Confiance, optimisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.