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demi-monde

demi-monde [ d(ə)mimɔ̃d ] n. m.
• 1789; de demi- et monde
Anciennt Société de femmes légères, de mœurs équivoques, et de ceux qui les fréquentent. Les demi-mondes de la Belle Époque.

demi-monde, demi-mondes nom masculin Vieux. Ensemble des femmes entretenues qui participaient à la vie mondaine et des personnes qui les fréquentaient.

⇒DEMI-MONDE, subst. masc.
Ensemble des femmes entretenues, des gens équivoques dans la mouvance de la vie mondaine :
1. ... trois sommités du demi-monde très jolies, habillées de la façon la plus ridicule, bêtes comme des choux et cherchant à faire les belles dames.
MÉRIMÉE, Lettres à Madame de la Rochejacquelein, 1870, p. 197.
2. ... qu'un homme riche, un « client sérieux », ait l'air de trouver agréable la femme qu'ils accompagnent, vous les voyez disparaître sous un prétexte quelconque, et céder la place sans se fâcher. Et vous comprenez alors (trop tard) à qui vous avez eu affaire... Santos Iturria ne pouvait pas supporter ces hommes du demi-monde.
LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, p. 38.
Rem. Les dict. citent souvent la déf. que Dumas fils donne dans la préf. de sa pièce Le Demi-monde (1855) à l'intention des ,,dictionnaires à venir`` : ,,Le demi-monde ne représente pas comme on l'imprime, la cohue des courtisanes, mais la classe des déclassées``. Rien ne fonde, dans l'usage, cette distinction.
Prononc. :[d()]. Étymol. et Hist. 1. 1789 « monde de mœurs équivoques » ([Mme d'Arblay], Evelina, 1, 34 ds QUEM. Fichier); 2. 1855 « monde des femmes déclassées » (A. DUMAS fils, Le Demi-monde, titre de comédie). Composé de demi et de monde (« vie en société opposée à d'autres aspects de la vie humaine »). Fréq. abs. littér. :33. Bbg. DARM. 1877, p. 125.

demi-monde [d(ə)mimɔ̃d] n. m.
ÉTYM. 1789, in D. D. L.; de demi-, et monde.
Société de femmes légères, de mœurs équivoques, et de ceux qui les fréquentent. || Les demi-mondes.
1 Lui (Gavarni) et Balzac, ils se mirent à peindre et silhouetter dans tous les sens la société, à tous ses étages, le monde, le demi-monde et toutes les espèces de mondes (…)
Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, t. VI, « Gavarni », I.
2 Il avait eu, chez les femmes du demi-monde, des aventures rapides dues à sa renommée, à son esprit amusant, à sa taille d'athlète élégant et à sa figure énergique et brune.
Maupassant, Fort comme la mort, éd. 1889, p. 21.

Encyclopédie Universelle. 2012.