demi-teinte [ d(ə)mitɛ̃t ] n. f.
1 ♦ Teinte qui n'est ni claire ni foncée. Peinture exécutée en demi-teintes.
2 ♦ Sonorité adoucie. Chanter en demi-teinte.
3 ♦ Ton nuancé, manière discrète. Un portrait tout en demi-teintes. « son entêtement à parler en demi-teintes et à ne jamais répondre directement aux questions » (Tournier).
● demi-teinte, demi-teintes nom féminin En peinture et en gravure, valeur moyenne entre l'ombre et la pleine lumière. ● demi-teinte, demi-teintes (expressions) nom féminin Photographie en demi-teinte, phototype ne comportant que des lumières douces et des ombres claires.
demi-teinte
n. f.
d1./d Teinte peu soutenue. Un tissu imprimé tout en demi-teintes.
|| Fig. Un poème en demi-teinte.
d2./d MUS Sonorité atténuée.
⇒DEMI-TEINTE, subst. fém.
PEINT. Teinte intermédiaire entre le clair et le foncé, entre l'ombre et la lumière. Dans ces demi-teintes si lumineusement obscures auxquelles Rembrandt excellait (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 45).
— P. métaph. Nier l'existence des sentiments tièdes parce qu'ils sont tièdes, c'est nier le soleil tant qu'il n'est pas à midi. La vérité est tout autant dans les demi-teintes que dans les tons tranchés (FLAUB., Corresp., 1846, p. 417).
Prononc. et Orth. :[d()]. Ds Ac. dep. 1835. 2 occurr. de demiteinte. Étymol. et Hist. 1651 (R.-F. DE CHAMBRAY, Trad. de L. de Vinci, p. 38 ds BRUNOT t. 6, p. 695). Composé de demi et de teinte. Fréq. abs. littér. :83. Bbg. MAT. Louis-Philippe 1951, p. 136, 139.
demi-teinte [d(ə)mitɛ̃t] n. f.
ÉTYM. 1651; de demi-, et teinte.
❖
1 Teinte qui n'est ni claire ni foncée. || Peinture exécutée en demi-teintes.
1 Ils emploient avec un art qu'on ne se lasse point d'admirer les teintes, les demi-teintes et toutes les diminutions de couleurs nécessaires pour dégrader la couleur des objets.
Charles Rollin, Hist. ancienne, XI, p. 130.
♦ Par métaphore :
2 Nier l'existence des sentiments tièdes parce qu'ils sont tièdes, c'est nier le soleil tant qu'il n'est pas à midi. La vérité est tout autant dans les demi-teintes que dans les tons tranchés.
Flaubert, Correspondance, 1846, p. 417, in T. L. F.
2 Mus. Sonorité adoucie. || Chanter en demi-teinte.
3 Le marchand d'habits qui donnait la mode et avait mis un chapeau de paille, effrayé de la résonance, chantait en demi-teinte.
Giraudoux, Simon le pathétique, p. 116.
3 Fig. Ton adouci, manière discrète (dans l'écriture, le style, les manières). || Un style feutré, tout en demi-teintes. || Pratiquer la demi-teinte.
Encyclopédie Universelle. 2012.