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denrée

denrée [ dɑ̃re ] n. f.
XIIIe; deneréeXIIe; de denier « marchandise de la valeur d'un denier »
Produit comestible servant à l'alimentation de l'homme ou du bétail. aliment, comestible, subsistance, 2. vivre. Cette épicerie vend les denrées de consommation courante. Conservation des denrées périssables. Denrées alimentaires, destinées à l'alimentation humaine. ⇒ provision . Fig. Une denrée rare : une chose, une qualité précieuse qui se rencontre rarement. ⇒ rareté.

denrée nom féminin (ancien français denerée, de denier, marchandise valant un denier) Marchandise destinée à la consommation, surtout alimentaire ; produit comestible : Denrées de première nécessité.denrée (expressions) nom féminin (ancien français denerée, de denier, marchandise valant un denier) Une denrée rare, une chose, une qualité précieuse que l'on trouve difficilement. ● denrée (synonymes) nom féminin (ancien français denerée, de denier, marchandise valant un denier) Marchandise destinée à la consommation, surtout alimentaire ; produit comestible
Synonymes :
- aliment
- comestible
- provision
- vivres

denrée
n. f. Marchandise destinée à la nourriture de l'homme et des animaux. Denrée périssable.
|| Fig. La générosité est une denrée rare.

⇒DENRÉE, subst. fém.
A.— Vieilli ou p. anal. (du sens B). Marchandise. Le prix des denrées; bois et autres denrées. La valeur se forme au moment où le travail n'apparaît plus que sous la forme d'une denrée (J. VUILLEMIN, Être et trav., 1949, p. 50) :
1. Il [Bottari] quitte Gênes au milieu de l'hiver 1847. Son intention est de gagner Reggio d'Emilia où quelque chose se trame... Il colporte des livres défendus... C'est une denrée facile à placer.
GIONO, Voyage en Italie, 1953, p. 73.
P. compar. Sa femme et ses enfants, il [Maxime] les affichait comme des denrées neuves qu'il eût achetées Place Masséna (COLETTE, Entrave, 1913, p. 4).
B.— Usuel
1. Gén. au plur. Marchandise destinée à la consommation, plus spécialement à l'alimentation. Denrées alimentaires, coloniales, périssables; le prix des denrées agricoles. Lacombe était très ennuyé. Il avait reçu plus d'une plainte sur la gestion déplorable des denrées du ravitaillement (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 54). En temps de guerre totale, rien ne peut faire que la production des denrées et des objets de consommation soit maintenue au niveau normal (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 118) :
2. ... soit que ces gens eussent été victimes de l'habileté de Gobseck, soit que Gobseck voulût un trop grand prix de ses denrées ou de ses valeurs fabriquées, chaque marché se trouvait en suspens.
BALZAC, Gobseck, 1830, p. 441.
Au sing. (rare). La langouste à la mongole, c'est une denrée délicate (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 129).
SYNT. Des denrées de première nécessité, de consommation courante; la taxation des denrées; une distribution de denrées et de charbon; ils portaient leurs denrées au marché de la ville; la bourse, le trafic des denrées.
2. Au fig., surtout au sing. Produit, objet considéré du point de vue de sa valeur. La femme n'est qu'une denrée, une nécessité (ZOLA, Mes haines, 1866, p. 92). Le temps devient la denrée la plus précieuse de l'homme moderne (BLOCH, Dest. S., 1931, p. 251) :
3. Mais une fois née..., notre science devenue moyen de puissance, moyen de domination concrète (...) cesse d'être « une fin en soi » et une activité artistique. Le savoir, qui était une valeur de consommation, devient une valeur d'échange. L'utilité du savoir fait du savoir une denrée qui est désirable non plus par quelques amateurs très distingués, mais par tout le Monde.
VALÉRY, Variété I, 1924, p. 29.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1160 denerée « la valeur d'un denier » (Le Charroi de Nîmes, éd. D. Mac Millan, 911); ca 1260 danree « marchandise » (E. BOILEAU, Le Livre des métiers, 9 ds T.-L.). Dér. de denier; suff. -ée (v. FEW t. 3, p. 40 a, note 3); denerée, puis denrée par contraction. Fréq. abs. littér. :540. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 584, b) 547; XXe s. : a) 339, b) 446. Bbg. PAULI 1921, p. 20.

denrée [dɑ̃ʀe] n. f.
ÉTYM. V. 1260, danree; denerée, v. 1160; dér. anc. de denier, dener « marchandise de la valeur d'un denier », et -ée.
1 Vx. Marchandise. Article, marchandise, produit (→ Argent, cit. 13).
0.1 Il (Bottari) quitte Gênes au milieu de l'hiver 1847. Son intention est de gagner Reggio d'Emilia où quelque chose se trame… Il colporte des livres défendus… C'est une denrée facile à placer.
J. Giono, Voyage en Italie, 1953, p. 73, in T. L. F.
2 (Surtout au plur.). Produit comestible servant à l'alimentation de l'homme ou du bétail. Aliment, comestible, subsistance, vivres. || Cette épicerie vend les denrées de consommation courante. || Le prix, la cherté des denrées. || Le transport des denrées. || Conservation des denrées périssables. || Falsification des denrées. || Fournir, fourniture en denrées. Ravitailler, ravitaillement; annone (antiq.). || Une denrée rare, chère.
1 La hausse des denrées tenait peut-être pour une part à leur rareté, mais elle tenait surtout à la baisse énorme, au discrédit toujours croissant de l'assignat.
Jaurès, Hist. socialiste…, t. VIII, p. 227.
Loc. || Denrées alimentaires : les denrées destinées à l'alimentation de l'homme. Provision.
Denrées coloniales (anciennt), exotiques ( Épice). → Cité, cit. 10.
2 Les îles françaises fournissent à leur métropole des sucres, du café, du coton, de l'indigo, d'autres denrées, dont elle consomme une partie, et verse l'autre chez l'étranger.
G.-T. Raynal, Hist. philosophique, XIII, 55.
3 Fig., vieilli ou littér. (en gén. au sing.). || C'est chère denrée : il en coûte beaucoup (cf. La Fontaine, VIII, 18 : C'est chère denrée qu'un protecteur).Produit considéré quant à sa valeur. || Une denrée rare : une chose, une qualité précieuse qui se rencontre rarement. || Une telle conscience est aujourd'hui denrée rare.

Encyclopédie Universelle. 2012.