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dilection

dilection [ dilɛksjɔ̃ ] n. f.
• 1160; lat. dilectio, de diligere « chérir »
Relig. Amour tendre et spirituel. La dilection du prochain. Dilection de Dieu pour ses créatures. Littér. « Clotilde répondait avec une telle sollicitude d'amour, un accent de dilection si pénétrant et si pur » (Bloy).

dilection nom féminin (latin ecclésiastique dilectio, -onis, amour) Littéraire. Amour tendre et purement spirituel porté à quelqu'un ; préférence parfois secrète pour quelqu'un ou quelque chose.

⇒DILECTION, subst. fém.
A.— Amour tendre, purement spirituel, que l'on porte à un être, que l'on a choisi ou que l'on préfère. Ô fils le plus aimé qui retrouvait son père; Fils de dilection qui remontait aux cieux (PÉGUY, Myst. charité, 1910, p. 71) :
Pour lui [saint Thomas d'Aquin], comme pour les cisterciens, il est naturel que l'homme aime Dieu plus que soi-même. Cet amour par lequel l'homme préfère Dieu à tout le reste n'est pas encore la charité, il est la dilection naturelle que la charité viendra parfaire et accomplir.
GILSON, L'Esprit de la philos. médiév., 1932, p. 79.
P. ext. Préférence que l'on a, parfois en secret ou inconsciemment, pour quelqu'un ou pour quelque chose. Monseigneur Charlot témoignait à cette dame une dilection spéciale (FRANCE, Orme, 1897, p. 63). Une profonde dilection pour la poésie (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 177).
B.— HIST. Formule qu'employaient certains princes, notamment l'Empereur du Saint-Empire et le Pape, en écrivant à certains princes. Salut et dilection (cf. BARANTE, Hist. ducs Bourg., t. 3, 1821-24, p. 220).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1170 (ALEX. DE PARIS, Alexandre, in Elliot Monographs, III, 6146). Empr. au lat. chrét. dilectio, -onis « amour ». Fréq. abs. littér. :61.

dilection [dilɛksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1160; lat. dilectio, du supin de diligere « chérir ».
Relig. Amour tendre et spirituel. || La dilection du prochain. || La dilection de Dieu pour ses créatures.
1 (…) rien ne lui est cher (à Dieu) que ces enfants de sa dilection éternelle, que ces membres inséparables de son Fils bien-aimé (…)
Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d'Angleterre.
Littér. Amour, préférence tendre. || « Une profonde dilection pour la poésie » (Valéry, in T. L. F.).
2 Clotilde répondait (…) avec une telle sollicitude d'amour, un accent de dilection si pénétrant et si pur que le pauvre pirate en tremblait.
Léon Bloy, la Femme pauvre, p. 198.
COMP. Prédilection.

Encyclopédie Universelle. 2012.