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dithyrambique

dithyrambique [ ditirɑ̃bik ] adj.
• 1553; lat. dithyrambicus, du gr. dithurambikos
1Antiq. gr. Qui appartient au dithyrambe. Poème dithyrambique.
2Cour. Qui loue, qui exalte avec emphase. Louanges, paroles dithyrambiques. Article dithyrambique. élogieux.

dithyrambique adjectif (latin dithyrambicus, du grec dithurambikos) Qui appartient au genre du dithyrambe. Très élogieux, d'un enthousiasme emphatique, outré : Louanges dithyrambiques.

dithyrambique
adj.
d1./d ANTIQ GR De la nature du dithyrambe.
d2./d Très élogieux; élogieux à l'excès.

⇒DITHYRAMBIQUE, adj.
A.— LITTÉRATURE
1. ANTIQ. GR. Qui appartient au genre poétique du dithyrambe. Poème dithyrambique. Au temps d'Eschyle, quand la tragédie, fidèle à ses origines, est encore un chant dithyrambique (TAINE, Philos. art, t. 2, 1865, p. 329).
[P. réf. aux participants des célébrations dionysiaques] :
1. Les visions des anciens prophètes avaient souvent été accompagnées de phénomènes d'excitation nerveuse. L'état dithyrambique des Grecs entraînait des faits du même genre...
RENAN, Hist. des orig. du Christianisme, Les Apôtres, 1866, p. 67.
2. P. ext. Qui est de la nature du dithyrambe. Le genre dithyrambique. Les Italiens modernes (...) se sont exercés dans la poésie dithyrambique, et pensent y avoir excellé (DEM. 1802, s.v. dithyrambe).
Poète dithyrambique. Qui compose des dithyrambes.
[En parlant d'une pers.] Qui est (volontiers) excessif ou pompeux dans ses éloges. Le dithyrambique Diderot (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 339). Je connaissais trop Puig, son exubérance, sa nature dithyrambique (MONTHERL., Pte Inf. Castille, 1920, p. 627).
B.— Au fig., souvent péj. dans le domaine de l'expression. Qui loue avec enthousiasme, souvent avec pompe, excès, emphase. Le style à moi, qui m'est naturel, c'est le style dithyrambique et enflé (FLAUB., Corresp., 1853, p. 224). Il commença, en style pompeux, un long éloge dithyrambique auquel je ne compris rien (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Menuet, 1882, p. 1250) :
2. ... j'appris que le grand poète [d'Annunzio] avait adressé à l'auteur [Barrès] son remerciement (...) sous forme d'une épître dithyrambique, prenant l'importance d'un manifeste et la solennité d'une déclaration, même un peu déclamatoire;...
MONTESQUIOU, Mémoires, t. 3, 1921, p. 164.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1553 (RONSARD, Œuvres complètes, II, 768 ds QUEM. Fichier). Empr. au lat. class. dithyrambicus, de même sens, du gr. . Fréq. abs. littér. :22.

dithyrambique [ditiʀɑ̃bik] adj.
ÉTYM. 1553; lat. dithyrambicus, du grec dithurambikos, de dithurambos. → Dithyrambe.
1 Antiq. grecque. Qui appartient au dithyrambe (1). || Poème dithyrambique.
2 Mod. Littér. Enthousiaste (en parlant d'un poème lyrique). || Poète dithyrambique : poète qui compose des dithyrambes (1., 2.) et/ou poète excessif dans la louange (→ infra, 3.).
3 Cour. Qui loue, qui exalte avec emphase. || Louanges, paroles dithyrambiques. || Éloge dithyrambique. || Article dithyrambique. Élogieux.
0 Tout à l'heure, Lebrun, député aux Anciens, personnage froid et peu sujet aux enthousiasmes, va, au cours d'un rapport lu au sein de l'Assemblée et aux applaudissements de tous, s'exprimer sur l'homme en des termes dithyrambiques (…)
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Ascension de Bonaparte, IX, p. 119.
(Personnes). || Il a été dithyrambique sur ce sujet, à l'égard de son professeur.
REM. Le dérivé dithyrambisme, n. m. (1888, in D. D. L.) est rarissime.

Encyclopédie Universelle. 2012.