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dive

dive [ div ] adj. f.
• 1564; masc. 1357; lat. diva, fém. de divus
Vx ou plaisant Divine. Allus. littér. La dive bouteille : le vin. « on eût dit un prêtre de Bacchus officiant et célébrant les mystères de la dive bouteille » (Gautier).

dive adjectif féminin (latin diva, divine) La Dive Bouteille, la divine bouteille, patronne des buveurs, dont Panurge, dans le roman de Rabelais, cherche l'oracle au cours de ses pérégrinations. ● dive (expressions) adjectif féminin (latin diva, divine) La Dive Bouteille, la divine bouteille, patronne des buveurs, dont Panurge, dans le roman de Rabelais, cherche l'oracle au cours de ses pérégrinations.

dive
adj. f. Vieilli ou plaisant Divine. La dive bouteille: le vin. (Ne s'emploie plus que dans cette expression figée.)

I.
⇒DIVE1, adj. fém.
Poét. Divine. Les vers, cette dive musique (A. POMMIER, Crâneries et dettes de cœur, 1842, p. 60). La dive corde de soie et d'or du cœur désormais pur (VERLAINE, Œuvres complètes, t. 2, Amour, 1888, p. 115).
Loc. fam. La dive bouteille. La divine bouteille, le vin. Ordre, chantre de la dive bouteille; n'user que sobrement de la dive bouteille. Son nez, un peu rouge, témoignait de son culte fervent pour la dive bouteille (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 83).
La dive cueillette. Les vendanges (cf. BALZAC, Lys, 1836, p. 125).
Prononc. et Orth. :[di:v]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. [Ca 1200 (Aye d'Avignon, éd. S. J. Borg, 3841), peut-être mauvaise lecture pour dine (digne)]; 1291 diviadrien « du divin Adrien » (Cart. de Pontoise, BN 1. 5657, f° 113 v° ds GDF.); 1357 dive Adrien (Achat, Felib., H. de Paris, III, 276, ibid.). Empr. au lat. class. divus « divin ». Mot connu surtout grâce à Rabelais (1546 Tiers Livre, chap. 47, titre, éd. M. A. Screech, p. 313 : la Dive Bouteille). Fréq. abs. littér. :11. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 219.
II.
⇒DIVE2, subst.
[Dans le mazdéisme] Démon mâle ou femelle de l'empire d'Ahriman, génie du mal. La dive Lilith, première femme d'Adam, aïeule de la reine de Saba (GAUTIER, Hist. romant., 1872, p. 88).
Prononc. et Orth. :[di:v]. Ds Ac. 1878. Var. dev [] ds Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1697 masc. (B. D'HERBELOT, Bibl. orientale..., p. 298 : Div ou Dive en langue Persienne signifie une créature qui n'est ni homme, ni Ange, ni diable, c'est un génie, un démon); av. 1765 fém. (CAYLUS, Œuvres badines, Paris, Visse, 1787, t. 8, p. 48). Empr. au persan (LOK. n° 509), anc. persan daiva- « démon », correspondants au skr. deva- « dieu ». (Avec le Zoroastrisme, les anciennes divinités aryennes ont été considérées comme des esprits mauvais, des démons, cf. BUCK n° 22.35). Fréq. abs. littér. :5.

dive [div] adj. f.
ÉTYM. 1564, Rabelais; 1357, au masc.; lat. diva « divine », fém. de divus.
Vx. Divine, dans la loc. la dive bouteille, le vin. Être adorateur de la dive bouteille : aimer à boire.
0 En faisant ce métier d'échanson, Bilot affectait une religieuse gravité; on eût dit un prêtre de Bacchus officiant et célébrant les mystères de la dive bouteille (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. I, VIII, p. 271.
Poét. et vx. Divine (ex. in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.