diverticule [ divɛrtikyl ] n. m.
• XVIe; lat. diverticulum « endroit écarté »
1 ♦ (1824) Méd. Cavité normale ou pathologique, en forme de poche, communiquant avec un organe creux ou un conduit. Diverticule du côlon, de l'œsophage.
2 ♦ Recoin. « une salle de restaurant qui se prolonge au fond par un diverticule » (Aragon).
● diverticule nom masculin (latin diverticulum, détour) Cavité naturelle ou pathologique communiquant avec un organe creux. Chemin se détachant d'un sentier de grande randonnée pour conduire à un point donné. Dans un réseau souterrain, couloir séparant deux salles. ● diverticule (expressions) nom masculin (latin diverticulum, détour) Diverticule de Meckel, petit diverticule d'origine embryonnaire appendu à la portion terminale de l'intestin grêle, et qui n'existe que chez 1 % des individus. Diverticule de Zenker, déformation en doigt de gant de la partie basse du pharynx, formant une poche au voisinage du sphincter supérieur de l'œsophage.
diverticule
n. m. MED Cavité pathologique terminée en cul-de-sac et communiquant avec un conduit naturel, le tube digestif notam.
⇒DIVERTICULE, subst. masc.
MÉD. Protubérance creuse, acquise ou congénitale, formée à la surface d'un conduit naturel (intestin, vessie, œsophage, etc.) et communiquant avec lui. Diverticule de Meckel, du côlon. [Le cloaque] est un diverticule dirigé en avant de l'intestin terminal (E. PERRIER, Zool., t. 3, 1899-1925, p. 2461).
— P. métaph. Ce grotesque diverticule de la douleur, de la torture, de l'angoisse [Flaubert] (L. DAUDET, Stup. XIXe s., 1922, p. 112).
— [P. anal. de forme] Les trois promeneurs étaient arrivés à un diverticule de l'étang qui se prolongeait sous bois (L. DAUDET, Ariane, 1936, p. 24).
Rem. On rencontre diverticule employé par figure étymol. au sens de « endroit retiré, isolé ». Il régnait ainsi dans ce magma confus de militaires, (...) une circulation incessante, un flux continu, qui roulait de caserne à caserne, de bureaux d'état-major à bureaux de ministères, de bâtiment public à bâtiment public, avec des arrêts et des diverticules en toutes sortes de lieux non officiels ou privés : restaurants, anti-chambres et salles de rédaction de journaux (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 166).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 diverticulle « lieu écarté » (Therence en franç., f° 115e ds GDF. Compl.), seulement au début XVIe s. (GDF. Compl.), repris ds un emploi voisin au XXe s. (L. DAUDET, loc. cit. et DUHAMEL, Cécile, 1938, p. 175); 2. 1832 anat. (RAYMOND). Empr. au lat. class. diverticulum « chemin écarté » et « détour, échappatoire, moyen détourné ». Fréq. abs. littér. :2. Bbg. HASSELROT 1957, p. 200. — QUEM. Fichier.
diverticule [divɛʀtikyl] n. f.
ÉTYM. V. 1500, au sens 2; lat. diverticulum « endroit écarté », de divertere. → Divertir.
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1 (1824, Nysten, in D. D. L.). Anat. et pathol. Cavité normale ou pathologique, en forme de poche, communiquant avec un organe creux ou un conduit. || Diverticule du côlon, de l'œsophage. || « le complexe pinéal de la grenouille Rana (…) Ce complexe, vu ici en coupe sagittale, est formé de deux éléments, l'épiphyse et un diverticule qui en est issu, l'organe frontal. L'organe frontal est caractéristique des anoures (grenouilles, crapauds, etc.) » (la Recherche, juin 1981, p. 725).
2 Recoin, endroit écarté formant prolongement. || Les diverticules d'un lac. || Un vieux château riche en couloirs et en diverticules.
1 (…) une salle de restaurant qui se prolonge au fond par un diverticule où il y a juste la place d'une table, d'un banc et de trois chaises, qui est une courette couverte pour donner la place de six clients de plus.
Aragon, le Paysan de Paris, p. 113.
♦ Figuré :
2 L'amour, sans doute, vaut qu'on le fasse… Mais comme occupation de l'esprit, sujet de romans et d'études, il est traditionnel et fastidieux et il l'est d'autant plus que l'on néglige plus de le lier à la fécondation. Dont il est un incident, un épisode ou diverticule comme le rêve peut être un incident de la digestion ou de la circulation.
Valéry, Cahiers, t. II, Pl., p. 402.
Encyclopédie Universelle. 2012.