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doler

doler [ dɔle ] v. tr. <conjug. : 1>
XIIe; lat. dolare « dégrossir, façonner »
Vx et techn. Amincir ou aplanir avec un instrument tranchant (doleau, doloire).

doler verbe transitif (latin dolare, dégrossir) En peausserie, égaliser la peau en épaisseur et l'assouplir, rendre sa fleur plus unie. Aplanir, amincir avec la doloire.

DOLER, verbe trans.
Amincir, aplanir à l'aide d'un instrument tranchant.
A.— CHARPENT., TONNELLERIE. Équarrir, aplanir, dresser (une pièce de bois) avec la doloire. Doler les douves des futailles (ROB.). Trois gaillards sérieux dolant leur morceau de cèdre (MÉRIMÉE, Mél. hist. et littér., 1855, p. 29).
B.— FOND. Enlever les bavures de plomb adhérant à la lingotière (cf. CHABAT 1881).
C.— PEAUSS. Amincir, apprêter (une peau) en raclant et en ponçant sa surface du côté chair à l'aide d'un couteau ou, le plus souvent, à l'aide d'une meule spéciale, afin d'en égaliser l'épaisseur (cf. LITTRÉ).
D.— TECHNOL. Ébaucher, préparer (des cornes d'animaux) pour (en) faire des pièces de tabletterie (d'apr. CHESN. 1857).
Rem. Le subst. masc. dolage « action de doler, résultat de cette action » est attesté ds la plupart des dict. du XIXe et du XXe s. (dont Ac. 1878-1932).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Ca 1170 E les poz furent dolez a cinc costez (Rois, éd. E. R. Curtius, livre III, VI, 19, p. 124). Empr. au lat. class. dolare « dégrossir, façonner, équarrir ».

doler [dɔle] v. tr.
ÉTYM. V. 1170; lat. dolare « dégrossir, façonner ».
Techn. Amincir ou aplanir (qqch.) avec un instrument tranchant (comme le doleau, la doloire). || Doler les douves des futailles. || Doler les peaux pour la ganterie.
DÉR. Dolage, doleau, doleuse, dolure. — V. aussi Doloire.

Encyclopédie Universelle. 2012.