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ébahissement

ébahissement [ ebaismɑ̃ ] n. m.
XIIe; de ébahir
État d'une personne qui est ébahie; étonnement extrême. Être dans l'ébahissement le plus total. Manifester son ébahissement devant qqch. « Ils passèrent avec ébahissement devant les quadrupèdes empaillés » (Flaubert). stupéfaction, surprise.

ébahissement nom masculin Étonnement extrême ; émerveillement, stupéfaction. ● ébahissement (synonymes) nom masculin Étonnement extrême ; émerveillement, stupéfaction.
Synonymes :
- émerveillement
- étonnement
- saisissement
- stupéfaction
- surprise

ébahissement
n. m. étonnement, très grande surprise. Syn. stupéfaction.

⇒ÉBAHISSEMENT, subst. masc.
État de celui qui est ébahi, qui s'ébahit; étonnement extrême. Cette légion de demi-fripons qui regardent avec ébahissement ma croix et mon avancement rapide? (STENDHAL, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 370). Tartarin (...) leur jette [aux Tyroliens] des poignées de sous, au grand ébahissement des villageois (A. DAUDET, Tartarin Alpes, 1885, p. 119). L'ébahissement lui coupa le souffle. Il eut, des lèvres, une éloquente moue silencieuse (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, 1re part., 3, p. 33) :
... mais comme il n'avait pas prévu ni imaginé que son fils pouvait s'enfuir avec Mme Renaud, il entra, quand il le sut, dans une surprise, dans un ébahissement, dans une pétrification indescriptibles. La lettre lui en tomba des mains, et si les bras avaient pu lui tomber du corps ils auraient suivi la lettre.
FLAUBERT, La 1re Éducation sentimentale, 1845, p. 185.
Tenir qqn en ébahissement (cf. FLAUBERT, Corresp., 1863, p. 318). Rester dans un perpétuel ébahissement (cf. FLAUBERT, Corresp., 1850, p. 192). Être, devenir touchant d'ébahissement devant qqn (cf. BARRÈS, Serv. All., 1905, p. 46).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1200 « stupeur, saisissement » [in subito stupere] (Dial. Grég., éd. W. Foerster, 215, 2). Dér. du rad. du part. prés. de ébahir; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :93.

ébahissement [ebaismɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1200; de ébahir.
État de celui qui est ébahi; étonnement extrême. Admiration, émerveillement, étonnement, stupéfaction, surprise. || Être dans l'ébahissement le plus total.
1 « François, si tu commences déjà à tout souffrir des autres, tu ne sais pas où ils s'arrêteront ». Et à son grand ébahissement, François lui répondit : « J'aime mieux souffrir le mal que de le rendre ».
G. Sand, François le Champi, II, p. 37.
1.1 Ils passèrent avec ébahissement devant les quadrupèdes empaillés.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet.
Vieilli. || Mettre, tenir (qqn) en ébahissement.
(Un, des ébahissements). État, réaction spécifique d'une personne ébahie.
2 Ils se connaissaient trop pour avoir ces ébahissements de la possession qui en centuplent la joie.
Flaubert, Mme Bovary, III, VI.

Encyclopédie Universelle. 2012.