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ébriété

ébriété [ ebrijete ] n. f.
• v. 1330; lat. ebrietas, de ebrius « ivre »
Ivresse (surtout style admin.). Être en état d'ébriété.

ébriété nom féminin (latin ebrietas, -atis) État d'une personne ivre ; ivresse : Être en état d'ébriété.ébriété (synonymes) nom féminin (latin ebrietas, -atis) État d'une personne ivre ; ivresse
Synonymes :
- ivresse

ébriété
n. f. Ivresse.

⇒ÉBRIÉTÉ, subst. fém.
État d'une personne ivre à la suite de l'absorption d'alcool. Nuit, période d'ébriété; en état d'ébriété flagrante. Synon. ivresse. Il y a, en fait d'ébriété, la magie noire et la magie blanche; le vin n'est que la magie blanche (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 325). La face du vendangeur au jour de son ébriété (CLAUDEL, Corona Benignitatis, 1915, p. 473). Elle [Thérèse] s'aperçut qu'il [Georges] louchait légèrement; ce défaut prêtait à sa physionomie, assez ordinaire, un charme, et ce regard trouble de l'ébriété (MAURIAC, Fin nuit, 1935, p. 82) :
1. Car cette ébriété [de l'absinthe] qui le possédait [Barnier] n'était point l'ébriété du vin, ce n'était point une sensualité animale, une hébétude...
GONCOURT, Sœur Philomène, 1861, p. 267.
2. Il s'était présenté chez une élève dans un état d'ébriété complète : à la suite de ce scandale, toutes les maisons lui furent fermées.
ROLLAND, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, p. 131.
P. métaph. Vive excitation, exaltation. Un bon nombre des psaumes ou cantiques, qui composent « L'Homme de Désir » [de Saint-Martin], pourraient passer pour de larges et mouvants canevas, jetés par notre illustre contemporain [Lamartine], dans un de ces moments d'ineffable ébriété où il chante (SAINTE-BEUVE, Portr. contemp., t. 1, 1846-69, p. 279). La grâce enivre ce langage, mais d'une ébriété divine et qui reste lucide (GREEN, Journal, 1941, p. 115) :
3. Il existe une ébriété du mensonge politique. Comme entre deux vins, M. Guy Mollet se tient toujours entre deux contre-vérités.
MAURIAC, Bloc-notes, 1958, p. 290.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. ébriescent, ente, littér. Qui est marqué d'une légère ébriété. Ses évocations [du poète] ébriescentes de villes, de quais, de rails et d'entrepôts (L. DAUDET, Maurras, 1928, p. 36).
Prononc. et Orth. :[], voir les observations sous ébrouer. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1330 (Girart de Roussillon, 130 ds T.-L.). Empr. au lat. class. ebrietas, - « ivresse ». Fréq. abs. littér. :24. Bbg. DARM. 1877, p. 179. — LEW. 1960, p. 182, 183.

ébriété [ebʀijete] n. f.
ÉTYM. V. 1330; lat. ebrietas, de ebrius « ivre ».
État d'une personne ivre, ivresse (surtout en style administratif). || Une ébriété complète. || Être en état d'ébriété : être ivre.
1 Ce fléchissement se trouve même correspondre à une phase délicate du travail digestif : celle où les nourritures, ayant achevé de semer le long des muqueuses les éléments de plaisir qu'elles contenaient, et de pousser dans toute la chair une douce ébriété générale, exigent des organes un effort purement industriel, avec des difficultés à résoudre, dont les plus graves et les plus mornes ont été réservées pour la fin.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XVII, p. 226.
2 Il s'était présenté chez une élève dans un état d'ébriété complète : à la suite de ce scandale, toutes les maisons lui furent fermées.
R. Rolland, Jean-Christophe, Le Matin, p. 131.
L'ébriété du vin, de l'alcool, causée par le vin, l'alcool.
Par métaphore et littér. Vive exaltation. Ivresse (fig.).

Encyclopédie Universelle. 2012.