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écrin

écrin [ ekrɛ̃ ] n. m.
escrin apr. 1050; lat. scrinium
Boîte ou coffret où l'on range les bijoux, les objets précieux. baguier, étui. Offrir un collier dans un écrin. Écrin à petites cuillères. Ranger l'argenterie dans les écrins.

écrin nom masculin (latin scrinium) Boîte, coffret pour ranger ou pour présenter à la vente des objets précieux ou fragiles, des bijoux, de l'argenterie, etc. ● écrin (synonymes) nom masculin (latin scrinium) Boîte, coffret pour ranger ou pour présenter à la vente...
Synonymes :
- cassette
- coffret

écrin
n. m. Petit coffret où l'on dispose des bijoux, des objets précieux.

⇒ÉCRIN, subst. masc.
A.— Coffret destiné à contenir un ou plusieurs objets précieux, en particulier des bijoux ou de l'argenterie. Elle avait serré ses bijoux dans leurs écrins (THEURIET, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 125).
P. métaph. :
1. Et, dans l'écrin du souvenir
Précieusement enfermée,
Perle que rien ne peut ternir,
Tu demeures la plus aimée.
Ch. CROS, Le Coffret de santal, 1873, p. 47.
Gén. littér. ou poét. [P. anal. d'aspect, de fonction] Dans le splendide écrin de sa bouche écarlate De ses trente-deux dents l'émail luisant éclate (MORÉAS, Cantil., 1886, p. 141). Dans l'écrin de verdure du Bois, le palais de l'OTAN (LAMBERTIE, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 109). Cf. aussi aigue-marine ex. 10.
Expr. fig. C'est le plus beau joyau/diamant de son écrin. C'est ce qu'une personne a de mieux, de plus beau, de plus précieux :
2. Les romans de Mme Ricoboni ont de l'écho dans le cœur. Ernestine est son diamant. C'est le plus beau diamant de son écrin.
CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1833, p. 164.
B.— P. méton. Contenu d'un écrin; ensemble d'objets précieux contenus dans un écrin. Un coffret d'acier (...) qui renferme un riche écrin : couronne de duchesse, bracelet, collier (HUGO, Hernani, 1830, III, 3, p. 65).
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le subst. masc. écrinier, vx. Ouvrier qui fabrique des écrins. Pierre Aubri l'écrinier, qui fabrique de si jolis coffrets d'ivoire (SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. 7, 1863-69, p. 186).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 2e moitié XIe s. escrin « coffre, cassette » (RASCHI, Gloses, éd. Darmesteter et Blondheim, n° 391); ca 1165 escrins ([CHRÉTIEN DE TROYES], Guill. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 407). Du lat. class. scrinium « coffret, cassette ». Fréq. abs. littér. :212. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 244, b) 508; XXe s. : a) 431, b) 161. Bbg. VINCENT (A.). Les N. d'objets creux comme n. de lieux. In :[Mél. Dauzat (A.)]. Paris, 1951, pp. 385-396.

écrin [ekʀɛ̃] n. m.
ÉTYM. Après 1050, escrin; du lat. class. scrinium.
1 Boîte ou coffret, en général tendu de tissu, où l'on range et garde les bijoux et les objets précieux. Baguier, coffre, coffret, étui. || Offrir une bague, un collier, une montre-bracelet dans un écrin. || Ranger l'argenterie dans les écrins.
Par métonymie. Contenu d'un écrin. || Avoir un riche écrin. || L'écrin de la Reine. — ☑ Loc. fig. C'est le plus beau joyau de son écrin, ce qu'il possède de plus précieux.
1 Je rêvais, contemplant ces bières
De palissandre ou d'acajou,
Qu'un habile ébéniste orne de cent manières :
« Quel écrin et pour quel bijou ! »
Baudelaire, Amœnitates belgicæ, VII.
2 Fig. et poét. Ce qui renferme qqch. de précieux, de gracieux.
2 Et les perles en dents se moulent
Pour l'écrin des rires charmants.
Th. Gautier, Émaux et camées, « Affinités secrètes ».
3 Les écrins sombres des loges renfermaient les têtes étincelantes et les épaules nues des femmes.
France, le Lys rouge, XXXII, p. 234.

Encyclopédie Universelle. 2012.