édile [ edil ] n. m.
• 1213; lat. ædilis
1 ♦ Hist. rom. Magistrat chargé de l'inspection des édifices et des jeux, de l'approvisionnement de la ville. Édiles plébéiens et édiles curules.
2 ♦ (1754) Magistrat municipal d'une grande ville (en style offic. ou de journal.). « une campagne contre la municipalité : “Nos édiles se sont-ils avisés du danger ?” » (Camus).
● édile nom masculin (latin aedilis, de aedes, maison) Magistrat municipal d'une grande ville. Dans la Rome antique, magistrat chargé de la police, de l'inspection des édifices, des jeux publics et de l'approvisionnement. Apparus à Rome en 493 avant J.-C., les édiles [2 magistrats, puis 4 après 367] étaient élus par les comices tributes. César, édile lui-même en 65 avant J.-C., restreignit leur pouvoir et porta leur nombre de 4 à 6. Sous l'Empire, leurs attributions furent limitées à la voirie et à la police des marchés.
édile
n. m. Litt. Magistrat municipal.
⇒ÉDILE, subst. masc.
A.— HIST. ROMAINE. Magistrat qui avait pour fonctions essentielles l'entretien des bâtiments, la voirie, la police, l'approvisionnement de la ville, l'organisation de jeux. Édile curule. Édile plébéien (Ac. 1835-1932). M [arcus] Terentius Varron (...) était devenu par son éloquence, questeur, édile et préteur (MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 22).
B.— Mod., souvent p. plaisant. [P. anal. de fonction] Conseiller municipal, généralement dans les grandes villes. Nos édiles (Ac. 1932) :
• ... il espérait bien ne pas mourir sans avoir été l'objet des « suffrages de ses concitoyens ». Devenir un des « édiles de la cité » c'était son rêve! (...). Oui, je veux gérer les affaires de ma ville natale, répéta Pirlet...
REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 28.
Prononc. et Orth. :[edil]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1213 hist. romaine (Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, t. 1, p. 6, ligne 17); 2. 1754 « magistrat municipal » (Année Littéraire, I, 27 ds Fr. mod., t. 37, p. 125). Empr. au lat. class. ædilis « édile ». Fréq. abs. littér. : 56. Bbg. HENSCHEL (B.). Qq. dat. nouv. du XVIIIe s. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 125.
édile [edil] n. m.
ÉTYM. 1213; lat. ædilis, de ædes « maison ». → Édifier.
❖
1 Hist. rom. Magistrat chargé de l'inspection des édifices et des jeux et du soin de l'approvisionnement de la ville. || Il y avait à Rome quatre édiles, deux édiles plébéiens et deux édiles patriciens ou édiles curules.
1 Les deux chaises d'ivoire ont reçu les édiles.
Hugo, Odes, IV, 11.
2 (1754). Magistrat municipal d'une grande ville (en style officiel ou de journalisme). || Les édiles de la ville de Paris.
2 La chronique locale (…) est maintenant occupée tout entière par une campagne contre la municipalité : « Nos édiles se sont-ils avisés du danger que pouvaient présenter les cadavres putréfiés de ces rongeurs (les rats) ? ».
Camus, la Peste, p. 39.
3 Le lieutenant reçoit des ordres : le maire du village sera convoqué au milieu du camp, avec ses adjoints, les conseillers municipaux, les édiles, les citoyens influents. Ils sont huit en tout. On leur fait visiter les chambres à gaz, sans rien leur épargner.
Alain Bosquet, les Bonnes Intentions, p. 28.
Encyclopédie Universelle. 2012.