effleurement [ eflɶrmɑ̃ ] n. m.
• 1578; de effleurer
♦ Action d'effleurer, caresse ou atteinte légère. ⇒ attouchement, frôlement. — Touche à effleurement (du clavier d'une machine). ⇒ sensitif.
♢ Par métaph. « ces imperceptibles émotions dont l'effleurement a été si fugitif que la raison ne s'en souvient point » (Maupassant).
● effleurement nom masculin Action d'effleurer, de toucher, d'atteindre ou de caresser légèrement ; frôlement : L'effleurement de la main. Action de faire une impression légère et fugitive : L'effleurement d'un soupçon. ● effleurement (synonymes) nom masculin Action d'effleurer, de toucher, d'atteindre ou de caresser légèrement ; frôlement
Synonymes :
- caresse
- frôlement
effleurement
n. m. Action d'effleurer; caresse légère.
⇒EFFLEUREMENT, subst. masc.
Action d'effleurer, résultat de l'action.
A.— Domaine concr. Une joue saignant de l'effleurement d'un caillou (ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1446). [Un] tendre penchant pour elles [les femmes] me fait adorer leur contact, l'effleurement de leur peau et l'échange (...) de paroles banales et douces (RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1906, p. 181).
B.— Domaine abstr. L'effleurement d'un soupçon (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Assass., 1887, p. 589). Il y avait dans ses livres un art consommé de l'effleurement des idées et des problèmes les plus graves. Rien n'y arrêtait le regard, si ce n'est la merveille même de n'y trouver nulle résistance (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 20).
Rem. On rencontre ds la docum. un ex. de Judet (Fractures membres, 1948, p. 18) qui emploie effleurement dans le sens méd. de effleurage. (Cf. effleurage B).
Prononc. :[]. Pour [] ouvert à l'initiale, cf. effleurer. Étymol. et Hist. 1. 1578 « action de toucher légèrement » (N. DE LA BODERIE, Harmonie du monde, p. 277 ds GDF. Compl.); 2. av. 1870 fig. « atteinte morale » (Virey, s. réf. ds Lar. 19e). Dér. du rad. de effleurer; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:42.
effleurement [eflœʀmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1578; de effleurer, et -ment.
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♦ Action d'effleurer; résultat de cette action. ⇒ Atteinte, attouchement, caresse (cit. 14), frôlement. || L'effleurement d'une robe. → Platonisme, cit. 3. || L'effleurement de la peau par une caresse. || Mise en route d'une machine par simple effleurement digital. — L'effleurement d'une caresse.
♦ Par métaphore :
1 Avait-elle subi une de ces imperceptibles émotions dont l'effleurement a été si fugitif que la raison ne s'en souvient point, mais dont la vibration demeure aux cordes du cœur les plus sensibles.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 222.
1.1 L'envie de devenir une vraie dame du grand monde, avec un titre de noblesse devant son nom, ne l'avait jamais pénétrée. À peine, achevant un roman d'amour, en avait-elle rêvassé quelques minutes sous l'effleurement de ce joli désir, qui s'était aussitôt envolé de son âme, comme s'envolent les chimères.
Maupassant, Mont-Oriol, p. 260.
♦ L'effleurement d'un sujet, d'une question (le compl. désigne ce qui est effleuré). || L'effleurement d'un soupçon (le compl. désigne ce qui effleure).
2 Il y avait dans ses livres un art consommé de l'effleurement des idées et des problèmes les plus graves.
A. Maurois, Études littéraires, Valéry, t. I, p. 27.
Encyclopédie Universelle. 2012.