enfoncé, ée [ ɑ̃fɔ̃se ] adj.
• v. 1393; de enfoncer
♦ Qui rentre dans le visage, dans le corps. Avoir les yeux enfoncés. ⇒ 2. cave. « Les joues creuses et les lèvres enfoncées de ce vieil homme » (G. Lecomte). « Les épaules bien carrées, la tête plutôt enfoncée » (Romains).
⊗ CONTR. Saillant.
enfoncé, ée
adj. Logé au fond, reculé. Des yeux enfoncés dans leurs orbites. Ant. saillant.
⇒ENFONCÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de enfoncer.
II.— Emploi adj.
A.— Qui est entré profondément. Les pavés, alors si inégaux, si énormes, si mal enfoncés (GIDE, Journal, 1914, p. 406).
— En partic. L'œil enfoncé dans son orbite (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 119). La tête enfoncée dans les épaules (SAND, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 18).
— Au fig. L'idée enfoncée, solide, indéracinable, chevillée, qu'un artiste est un homme rempli de vices coûteux (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 253).
B.— Rompu, défoncé. La garde était forcée, les soldats massacrés et la porte enfoncée (CONSTANT, Wallstein, 1809, V, 13, p. 172).
— Au fig. L'ennemi enfoncé se retire, s'il peut, ou met bas les armes (PROUDHON, Guerre et Paix, 1861, p. 255).
Encyclopédie Universelle. 2012.