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enjoué

enjoué, ée [ ɑ̃ʒwe ] adj.
XIIIe; de en- et jeu
Qui a ou marque de l'enjouement. aimable, 1. badin, gai. Un enfant enjoué. « C'est un caractère enjoué, qui me paraît plein de bonne humeur » (Fromentin). « Une voix presque enjouée » ( Duhamel). ⊗ CONTR. 1. Chagrin, maussade, triste.

enjoué, enjouée adjectif (de jeu) Qui est d'une gaieté aimable ; qui manifeste la bonne humeur, la gaieté : Une voix enjouée.enjoué, enjouée (synonymes) adjectif (de jeu) Qui est d'une gaieté aimable ; qui manifeste la bonne humeur...
Synonymes :
- allègre
- badin
- folâtre
- gai
- guilleret
- jovial
- joyeux
- réjoui

enjoué, ée
adj. Qui a ou qui dénote de la gaieté, de l'enjouement. Un caractère enjoué. Conversation enjouée. Syn. gai. Ant. grave, maussade, triste.

⇒ENJOUÉ, ÉE, adj.
A.— [En parlant d'une pers. ou de sa façon d'être] Qui manifeste ou témoigne de l'enjouement. Air, caractère enjoué; humeur enjouée :
... il voit cette femme, idole et victime de la fortune, disposer de tout, hors d'elle-même, forcée de paraître gaie quand elle est triste, tendre quand son cœur est froid, folâtre et enjouée quand l'humeur la domine, confiante et tranquille quand mille craintes l'obsèdent...
LACLOS, De l'Éducation des femmes, 1803, p. 446.
B.— [En parlant d'une chose abstr.] Où il est mis de l'enjouement. Un récit enjoué. L'air le plus populaire de la Chine, le Sin-fâ, est un air doux, enjoué, tout rempli de paix et de sécurité (BARRÈS, Cahiers, t. 3, 1902-03, p. 47).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1262 adj. enjoez (J. LE MARCHANT, Mir. de ND de Chartres, 32 ds T.-L.); 2. 1669 enjouer (BOILEAU, Dissertation crit. sur la Joconde ds LITTRÉ : il enjoue sa narration et occupe agréablement le lecteur). Dér. de jeu (d'apr. la forme atone); préf. en-; suff. ; dés. -er. Fréq. abs. littér. :268. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 289, b) 531; XXe s. : a) 261, b) 450.

enjoué, ée [ɑ̃ʒwe] adj. et n. f.
ÉTYM. XIIIe, enjoé; de en-, jeu (forme atone), et suff. -é.
1 Adj. (Style soutenu). Qui a ou marque de l'enjouement. Accort, aimable, badin, folâtre, gai, joyeux. || Il, elle est très enjoué(e). || Un enfant enjoué.Esprit, caractère enjoué. || Humeur enjouée (→ Chapitre, cit. 3). || Voix enjouée (→ Chuchoter, cit. 1). || Sa conversation est toujours enjouée.
1 On a grand tort de la peindre (la philosophie) inaccessible aux enfants, et d'un visage renfrogné, sourcilleux et terrible (…) Il n'est rien (de) plus gai, plus gaillard, plus enjoué, et à peu que je ne dise folâtre. Elle ne prêche que fête et bon temps. Une mine triste et transie montre que ce n'est pas là son gîte.
Montaigne, Essais, I, XXVI.
2 Le cinquième (acte) est trop sérieux pour une pièce si enjouée (…)
Corneille, Suite du Menteur, Examen.
3 (…) c'est un caractère enjoué, qui me paraît plein de bonne humeur, de philosophie, et au-dessus de certains préjugés; comme un homme qui se moquerait enfin des choses humaines, après y avoir longtemps réfléchi.
E. Fromentin, Un été dans le Sahara, p. 165.
Un récit, un air enjoué. || Une petite musique enjouée.
2 N. f. (Au XVIIIe). Mouche posée « dans le pli que fait le rire » (Goncourt, la Femme au XVIIIe siècle).
CONTR. Austère, chagrin, maussade, renfrogné, sérieux, sévère, sombre, triste (cf. Bonnet de nuit, éteignoir, rabat-joie).
DÉR. Enjouement.

Encyclopédie Universelle. 2012.