érotomanie [ erɔtɔmani ] n. f.
• 1741; gr. erôtomania
1 ♦ Obsession caractérisée par des préoccupations d'ordre sexuel. Érotomanie féminine. ⇒ nymphomanie. Érotomanie masculine. ⇒ satyriasis. — Adj. ÉROTOMANIAQUE . Syndrome érotomaniaque.
2 ♦ Psychol. Illusion délirante d'être aimé.
● érotomanie nom féminin (grec erôtomania) Illusion délirante d'être aimé par quelqu'un.
érotomanie
n. f. PSYCHOPATHOL
d1./d Illusion délirante d'être aimé.
d2./d Affection mentale caractérisée par des obsessions sexuelles.
⇒ÉROTOMANIE, subst. fém.
Affection mentale caractérisée par l'illusion délirante d'être aimé. Un grand médecin l'a remarqué : cette maladie, sorte de rage qu'il appelle érotomanie, semble particulière aux prêtres (...) tels que celui qui massacra (...) tous les habitants d'une maison, hors la personne qu'il aimait (COURIER, Pamphlets pol., Réponses aux anonymes, 1822, p. 160).
— Spéc., PATHOL. Exagération outrancière des préoccupations érotiques, exacerbation morbide du comportement amoureux. [Barbey d'Aurevilly,] (...) s'il n'allait pas aussi loin que de Sade, (...) glissait, lui aussi, afin d'affronter Dieu, à l'érotomanie démoniaque, forgeant des monstruosités sensuelles (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 213). L'érotomanie du vieux tétrarque [Hérode] (BLOY, Journal, 1894, p. 120).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1741 « délire amoureux » (COL. DE VILLARS, Dict. fr. lat. des termes de méd. et de chir. ds QUEM. DDL t. 1). Empr. au gr. « folle passion ». Fréq. abs. littér. :3.
érotomanie [eʀɔtɔmani] n. f.
ÉTYM. 1741, Dict. français latin des termes de médecine et de chirurgie; grec erôtomania, de erôs, erôtos, et mainesthai « être fou ».
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1 Obsession caractérisée par des préoccupations d'ordre sexuel. ⇒ Aphrodisie. || Érotomanie féminine. ⇒ Nymphomanie. || Érotomanie masculine. ⇒ Satyriasis.
0 (…) on emploie particulièrement (l'épithète érotique) pour caractériser le délire, qui est causé par le dérèglement, l'excès de l'appétit corporel à cet égard, qui fait regarder l'objet de cette passion comme le souverain bien, et fait souhaiter ardemment de s'unir à lui; c'est une espèce d'affection mélancolique, une véritable maladie; c'est celle que Willis appela eroto-mania, et Sennert, amor insanus (…) On trouve dans Tulpius un exemple d'érotomanie, qui avait jeté le malade dans la catalepsie : Manget fait mention d'un amoureux phrénétique (frénétique) avec fièvre violente.
2 (1870). Psychol. « Illusion délirante d'être aimé. Le sujet croit que l'objet (habituellement un personnage de situation sociale élevée) l'aime et le met à l'épreuve par ses attitudes paradoxales. Après l'avoir accablé de lettres et de démarches importunes, il lui arrive parfois, dans une phase de dépit, de devenir menaçant et même dangereux à son égard. » (Sivadon, in Voc. de la psychologie).
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DÉR. Érotomane.
Encyclopédie Universelle. 2012.