escarbille [ ɛskarbij ] n. f.
• 1780; escabille 1667, mot wallon; de escrabiller, néerl. schrabben
♦ Fragment de houille incomplètement brûlé que l'on retrouve dans les cendres ou qui s'échappe de la cheminée d'une machine à vapeur. Recevoir une escarbille dans l'œil.
● escarbille nom féminin (mot dialectal du Nord, escrabyî, gratter, du moyen néerlandais schrabben) Fragment de combustible incomplètement brûlé qui s'échappe de foyers (principalement des locomotives à vapeur).
escarbille
n. f. Morceau de charbon incomplètement brûlé qui s'échappe d'un foyer.
⇒ESCARBILLE, subst. fém.
Petit morceau de charbon, incomplètement brûlé, qui se mêle aux cendres ou s'échappe d'un foyer. Des escarbilles incandescentes. Chez les Maheu, la dernière pelletée d'escarbilles était brûlée depuis la veille (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1467). Un tamis à escarbilles (Lar. mén. 1926, p. 316). Costals eût voulu répondre que le fort des forts perd la victoire pour une escarbille dans l'œil (MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1269) :
• J'aimais les trains. Penchée à la portière, j'offrais mon visage au vent et aux escarbilles et je me jurais de ne jamais ressembler aux voyageurs aveuglément entassés dans la chaleur des compartiments.
BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 252.
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1667 à Valenciennes escabille (L'Information, 22 janv. ds HÉCART, p. 187), attest. isolée; de nouv. 1780 en fr. escarbille (Annales de l'agricult., mars, p. 139 ds DG). Terme de la région de Valenciennes, déverbal de èscrabyî « gratter » (encore employé à Nivelles, cf. FEW t. 17, p. 56b), lui-même empr. au m. néerl. schrabben, schrabbelen « gratter, racler » (1576 ds BARB. Misc. 12, p. 279; VERDAM). Fréq. abs. littér. :33. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 118, 309.
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1667 à Valenciennes escabille (L'Information, 22 janv. ds HÉCART, p. 187), attest. isolée; de nouv. 1780 en fr. escarbille (Annales de l'agricult., mars, p. 139 ds DG). Terme de la région de Valenciennes, déverbal de èscrabyî « gratter » (encore employé à Nivelles, cf. FEW t. 17, p. 56b), lui-même empr. au m. néerl. schrabben, schrabbelen « gratter, racler » (1576 ds BARB. Misc. 12, p. 279; VERDAM). Fréq. abs. littér. :33. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 118, 309.
escarbille [ɛskaʀbij] n. f.
ÉTYM. 1780; escabille, 1667; var. escorbille, 1834; mot wallon; de escrabiller, néerl. schrabben.
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♦ Fragment de houille incomplètement brûlé que l'on retrouve dans les cendres ou qui s'échappe de la cheminée d'une machine à vapeur. || Crépine qui coiffe une cheminée de locomotive pour arrêter les escarbilles. || Recevoir une escarbille dans l'œil (→ Écharde, cit. 2).
1 Marguerite a un charbon dans l'œil, glisse Véronique (…) Avec le coin d'un mouchoir propre (…) je vois ce que c'est (…) n'ayez pas peur, crénom ! regardez au ciel ! (…) la voici. Et Anthime enlève à la pointe du mouchoir une escarbille imperceptible.
Gide, les Caves du Vatican, p. 25.
2 (…) pendant des jours, j'ai promené dans New York des yeux pleins de larmes, simplement parce que l'air de la ville est rempli d'escarbilles, et que la moitié du temps que l'on passe dans les rues est employé à frotter ses paupières ou à en extirper le minuscule bout de métal que les milliers d'usines de New Jersey vous envoient en don de joyeuse bienvenue, par-dessus le (sic) Hudson.
Camus, l'Été, in Essais, Pl. p. 1832.
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DÉR. Escarbiller.
Encyclopédie Universelle. 2012.