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estuaire

estuaire [ ɛstɥɛr ] n. m.
XVe, rare av. 1838; lat. œstuarium, de œstus « mouvement des flots » → étier
Partie terminale d'un fleuve sensible à la marée et aux courants marins, souvent en forme d'embouchure évasée. aber, étier, ria. La Gironde, estuaire de la Garonne. Estuaire en delta.

estuaire nom masculin (latin aestuarium) Embouchure fluviale sur une mer ouverte, formant une indentation profonde dans le tracé littoral, qui correspond souvent à une vallée submergée par la transgression flandrienne et qui est soumise à l'onde de marée.

estuaire
n. m. Embouchure d'un fleuve, formant un golfe profond.

⇒ESTUAIRE, subst. masc.
A.— Vx. Échancrure du littoral qui n'est recouverte d'eau qu'à marée haute (ds Ac. 1878-1932).
B.— Partie aval d'un fleuve, large embouchure, où la marée et les courants se font sentir. L'estuaire de la Loire. Le grand paquebot s'arrêta dans l'estuaire d'un fleuve jaune (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 2). Le rio Tinto se développe ici comme l'estuaire d'un grand fleuve et se divise en plusieurs bras en formant des îles basses (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 162) :
Il existe des voies naturelles aboutissant à la mer, facilitant la pénétration des continents : ce sont les estuaires fluviaux par lesquels la navigation peut s'avancer à plus de cent kilomètres...
VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 271.
P. anal. Il achetait des tomates à l'une de ces commères qui encombrent de leurs paniers l'estuaire de la rue Mouffetard (DUHAMEL, Confess. min., 1920, p. 58).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. [XVe s. d'apr. BL.-W.1-5]; 1838 (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. class. aestuarium, v. étier. Fréq. abs. littér. :65.

estuaire [ɛstɥɛʀ] n. m.
ÉTYM. XVe, rare av. 1838; du lat. æstuarium, de æstus « mouvement des flots ». → Étier.
1 Vx. Échancrure du littoral, que la marée laisse à découvert en se retirant.
2 Mod. Embouchure (d'un fleuve) dessinant dans le rivage une sorte de golfe évasé et profond. || La Gironde, estuaire de la Garonne. || Les côtes à estuaires (parfois dites du type Maryland). || Estuaires et deltas (cit. 2). || Les limans, lagunes des anciens estuaires de la mer Noire. || Les rias ou abers, estuaires encaissés. Aber, ria. || Remonter un estuaire. || Port établi à l'entrée, au fond d'un estuaire.
1 Les abris abondent dans les estuaires ramifiés, où des formations de flèches et de tombolos donnent même des ports naturels (…) À l'entrée de chaque estuaire, du côté d'où vient le courant, s'allonge une flèche généralement recourbée à son extrémité, qu'on appelle ici poulier, tandis que de l'autre côté, exposé à l'érosion, le musoir offre une falaise qui recule. Ainsi chaque embouchure tend à se déplacer vers l'aval du courant.
E. de Martonne, Traité de géographie physique, t. II, p. 1015.
2 Quand le fleuve débouche dans une mer assez profonde, où les courants de marée sont assez forts, les alluvions apportées par le fleuve sont entraînées loin de l'embouchure, qui conserve l'aspect d'une large échancrure ou estuaire. Les sables et les vases forment en face de l'estuaire un bourrelet qu'on appelle la barre et qui, sur certaines côtes, gêne beaucoup la navigation.
Perpillou (in Cours Demangeon), Géographie générale, p. 173.
Par ext. Embouchure (d'un cours d'eau). || Estuaire de rivière.
DÉR. Estuarien.

Encyclopédie Universelle. 2012.