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éteule

éteule [ etɶl ] n. f.
esteule 1202; forme de stuble, estuble, 1120; bas lat. stupula, lat. class. stipula « tige des céréales »
Agric. Chaume qui reste sur place après la moisson. « Enlevé l'or des blés, il reste l'argent des éteules » (Renard).

éteule nom féminin (bas latin stupula, paille, du latin classique stipula) Nom du chaume dans certaines régions.

éteule
n. f. AGRIC Partie du chaume qui reste en place après la moisson.

⇒ÉTEULE, subst. fém.
AGRIC. Chaume; p. méton., champ de chaumes. Dès que les moissons abattues livrèrent aux veneurs les éteules blondes (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 238) :
La luzerne verte, ondulée et mystérieuse comme un lac, quelles surprises nous cache-t-elle? La flûte de Pan, c'est une éteule dont les tiges sèches et creuses flûtent au moindre vent. Lorsque s'y mêle un chant de caille, c'est exquis.
RENARD, Journal, 1899, p. 547.
Couleur d'éteule ou p. ell., d'éteule. (Couleur) d'un blond doré. Une barbe de la semaine, couleur d'éteule (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 344).
Prononc. et Orth. :[etœl]. Ds Ac. dep. 1762. Var. esteuble ds Ac. 1762-1878. V. aussi FÉR. Crit. t. 2 1787, GATTEL 1841. Ds DG var. éteuble. Étymol. et Hist. [Fin XIe s. estoble (RASCHI Blondh., p. 434)]; 1re moitié XIIe s. stuble (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 82, 12); 1202 esteule (J. BODEL, Congés, éd. P. Ruelle, 137). Esteule, var. dial. prob. pic. (v. ibid. éd. P. Ruelle, p. 47 et FOUCHÉ, p. 617), de estoble, du lat. stupula « chaume, paille », Varron et basse époque, var. du lat. class. stipula (v. ERN.-MEILLET, s.v. stipula). Fréq. abs. littér. :29.

éteule [etœl] n. f.
ÉTYM. 1202, esteule; estoble, fin XIe; forme de stuble, var. estuble, 1120; du bas lat. stupula, du lat. class. stipula « tige des céréales ».
Techn. (agric.). Chaume qui reste sur place après la moisson. (On dit aussi esteule, esteuble, éteuble).Par métonymie. Champ couvert de ce chaume.
1 Enlevé l'or des blés, il reste l'argent des éteules.
J. Renard, Journal, 1er août 1898.
2 Les bœufs, le col baissé, les genoux emmêlés, tiraient l'arche mérovingienne sur l'éteule piquante en ramant du mufle dans l'air en feu.
M. Aymé, la Vouivre, p. 84.
3 Ils débouchèrent dans un pâturage maigre. Tout de suite après commençait une éteule de seigle clairsemée. Elle avait été soigneusement raclée à la faucille, au ras des cailloux. Le chemin continuait dans des terres vagues piquetées de buis et de lavandes.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 280.
Par anal. || Couleur d'éteule : de la couleur des blés.

Encyclopédie Universelle. 2012.