éthyle [ etil ] n. m.
• 1840; du rad. de éther et gr. ulê « bois »
♦ Chim. Radical monovalent formé de carbone et d'hydrogène (C2H5) qui entre dans de nombreux composés organiques (alcool ordinaire, acétate d'éthyle). Le bromure d'éthyle et le chlorure d'éthyle sont des anesthésiques.
● éthyle nom masculin (de éther) Radical monovalent CH3―CH2―.
éthyle
n. m. CHIM Radical monovalent de formule C 2 H 5.
⇒ÉTHYLE, subst. masc.
CHIM. Radical monovalent de formule C2H5-, dérivé de l'éthane, élément de nombreux composés (comme l'alcool éthylique et ses dérivés) et susceptible d'être isolé. Bromure, iodure d'éthyle. Oxyde d'éthyle. Synon. éther (cf. ce mot II). Bardot disait merveilles de cet onguent au para-aminobenzoate d'éthyle. Totalement inefficace (MARTIN, DU G., Thib., Épil., 1940, p. 994). Cf. amyle ex. 1.
♦ Chlorure d'éthyle. Liquide incolore, volatil, utilisé notamment comme anesthésique local. Ampoule de chlorure d'éthyle; jet de chlorure d'éthyle. Le chlorure d'éthyle (...) produit un froid intense (LEBEAU, COURTOIS, Pharm. chim. t. 1, 1929, p. 520). Chlorure d'éthyle. Nous l'employons couramment pour les fractures de réduction facile (JUDET, Fractures membres, 1948, p. 22).
— Emploi en appos. Radical éthyle (cf. Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 325).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. la graph. éthyl, rare. Je plaisantais, j'affectais de rire, comme celui auquel on prépare le trapèze volant ou le chlorure d'éthyl (GIRAUDOUX, Bella, 1926, p. 147). 2. Éthyle entre comme élément de compos. dans la formation de nombreux termes de chim. Il est souvent précédé d'un élément numéral indiquant le nombre de groupements éthyle présents dans une molécule. Il est séparé, ou non, des autres éléments par un tiret. a) Sous la forme éthyl, il est ) Premier élément de compos. : éthylène; éthylique; éthyl(-)cellulose, subst. fém. « matière plastique obtenue par action du chlorure d'éthyle sur la cellulose » (attesté ds ROB. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr.); éthyl(-)dicoumarol, subst. masc. Parmi [les anticoagulants] les plus rapidement actifs, et d'ailleurs les plus utilisés, il faut citer l'éthyl-dicoumarol (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 92); éthylam(m)ine, subst. fém. « amine primaire de formule C2H5-NH2 » (on dit aussi monoéthylam(m)ine) (cf. BERTHELOT, Synth. chim., 1876, p. 122). ) Élément intermédiaire : diéthylam(m)ine, triéthylam(m)ine, méthyléthylam(m)ine, subst. fém. (ID., ibid.). b) Sous la forme éthyle, il est dernier élément de compos. : chloréthyle, subst. masc. Synon. de chlorure d'éthyle (cf. LEBEAU, COURTOIS, op. cit., p. 509); plomb(-)tétra(-)éthyle, subst. masc. « liquide antidétonant de formule Pb(C2H5)4 » (cf. DUVAL 1959 et rem. 3). 3. On rencontre ds la docum. l'adj. éthylé, ée. Où l'on a introduit un radical éthyle. Les dérivés éthylés (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 83). Spéc. Essence éthylée. Essence à laquelle on a ajouté du plomb tétraéthyle comme antidétonant (cf. Pétrol. 1964). Je ne peux pas faire d'exercices en l'air : pas d'essence éthylée, pas de mitrailleuse-photo, pas de cibles à remorquer, à peine des balles (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 496).
Prononc. et Orth. :[etil]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1840 (J. LIEBIG, Traité de chim. organique, Paris, Fortin, Masson et Cie, t. 1, p. 308 : Éthyle). Composé de éth(er) et du suff. -yle. Fréq. abs. littér. :6.
éthyle [etil] n. m.
ÉTYM. 1840; du rad. de éther, et grec ulê « bois ».
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♦ Chim. Radical monovalent formé de carbone et d'hydrogène (C2H5) qui peut être isolé et qui entre dans de nombreux composés organiques (alcool ordinaire, acétate d'éthyle, éthylamine, éthane…). || Le bromure d'éthyle (C2H5Br) et le chlorure d'éthyle (C2H5Cl) sont des anesthésiques. || Sulfure d'éthyle dichloré. ⇒ Ypérite. En appos. || Radical éthyle.
0 Le chlorure d'éthyle a la propriété de déterminer, chez le patient, une abondante sécrétion de salive.
G. Duhamel, la Pesée des âmes, VIII, p. 207.
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DÉR. Éthylation, éthylène, 1. éthylique.
COMP. Éthylamine, éthylcellulose.
Encyclopédie Universelle. 2012.