étole [ etɔl ] n. f.
• estole XIIe; lat. stola, gr. stolê « longue robe »
1 ♦ Bande d'étoffe que l'évêque, le prêtre et le diacre portent au cou dans l'exercice de certaines fonctions liturgiques.
2 ♦ Large écharpe de fourrure rappelant la forme de l'étole, portée comme une cape sur les épaules. Une étole de vison.
● étole nom féminin (latin stola, robe) Insigne liturgique formé d'une large bande d'étoffe, et porté par l'évêque, le prêtre et le diacre. (Insigne de fonction, l'étole est devenue pratiquement symbole de la charge pastorale.) Large écharpe de fourrure portée sur les épaules.
étole
n. f.
d1./d LITURG CHRET Ornement sacerdotal, large bande ornée de croix, que le prêtre officiant porte autour du cou.
d2./d Large écharpe en fourrure. étole de vison.
⇒ÉTOLE, subst. fém.
A.— LITURG. Ornement liturgique en forme de bande d'étoffe, longue et étroite, que le prêtre et l'évêque portent par devant, suspendue au cou et que le diacre porte en écharpe sur l'épaule gauche. Étole au cou, étole et surplis, étole blanche, broder une étole. L'étole au flanc comme un prêtre qui va être consacré (CLAUDEL, Corona Benignitatis, 1915, p. 417) :
• Le vieux prêtre apparut (...) l'étole violette croisée sur sa poitrine, ayant à ses côtés le chantre vêtu d'un long surplis blanc.
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 286.
— P. métaph. La flexible étole de ces proses latines qu'édifièrent les moines (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 14).
B.— [P. anal. de forme] Longue écharpe de fourrure couvrant les épaules, portée par les femmes. Des morceaux nus de femmes luisaient dans le repos, des étoles glissaient sur des reins qui n'étaient pas faits pour le grand air, des épaules s'alanguissaient (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 273). Ludmilla Tchérina portait à un récent gala (...) une étole de vison blanc et une petite tiare de diamants (Jardin des modes, janv. 1951, p. 15).
— P. ext., rare. Appuie-tête pour fauteuil de salon. Ces petites étoles ajourées au crochet qui jetaient sur le dos des fauteuils un manteau de roses blanches (PROUST, Past. et mél., 1919, p. 232).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Étolé, ée, adj., rare. Revêtu d'une étole. Le paysage est joli; l'enfant qui tend les bras, le saint étolé et mitré, sont presque décidément campés (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 29). Attesté ds Lar. Lang. fr. b) Étolier, subst. masc., rare. Fabricant d'ornements liturgiques. Les chasubles n'ont pas ces formes de tablier de sapeur et elles n'arborent point sur les épaules du prêtre ce renflement, cette sorte de soufflet pareil à une oreille couchée d'ânon, qu'à Paris les étoliers fabriquent (ID., En route, t. 2, 1895, p. 220). Non attesté ds les dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
Prononc. et Orth. :[]. Enq. : /etol/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 estole liturg. (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5362); 2. 1845 « sorte de fourrure ou écharpe rappelant la forme d'une étole » (Le Moniteur de la mode, 20 nov., p. 177). Empr. au lat. class. stola « longue robe (pour hommes et femmes) »; spéc. « robe des dames romaines du grand monde », ce terme désignant à partir du VIIIe s. un vêtement liturgique (BLAISE). Fréq. abs. littér. :113.
étole [etɔl] n. f.
ÉTYM. V. 1150, estole; lat. stola, grec stolê « longue robe ».
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1 Bande d'étoffe de largeur uniforme (10 à 12 cm), longue de plus de 2,50 m, « insigne du pouvoir d'ordre que l'évêque, le prêtre et le diacre portent (au cou) dans l'exercice de certaines fonctions liturgiques » (R. Lesage, Dict. de liturgie romaine). || L'étole doit être de la même matière et de la même couleur que les autres vêtements liturgiques; elle doit porter une petite croix à l'endroit qui entoure le cou. || Étole sacerdotale, que le prêtre porte croisée sur l'aube. || Étole pastorale, qui se porte sur le surplis (prêtres) ou sur le rochet (évêques). || Étole diaconale, portée en écharpe sur l'épaule gauche.
1 Les savants sont partagés au sujet de l'origine de cet insigne. Les uns ont voulu y voir un substitut du manteau de prière des Juifs, les autres la bordure de l'antique stola féminine (…) Par contre, sur de nombreux monuments païens, on voit une étroite bande de toile passée autour du cou (…) On l'appelait orarium (…) qui suggère un linge pour la face (…) Le mot orarium ne fut remplacé qu'à l'époque carolingienne par le terme stola, que le peuple (…) eut quelque difficulté à employer (…) De stola, on fit stole, estole (…) Rapidement l'étole perdit sa destination pratique et devint un insigne honorifique (…) tissé d'or et frangé, orné de (…) broderies (…)
R. Lesage, Dict. de liturgie romaine, art. Étole.
2 (1845). Par anal. Longue écharpe de fourrure rappelant la forme de l'étole. || Une étole de vison, de renard argenté.
2 Elle remit ses gants noirs, assura son étole de skunks élimée, ouvrit son parapluie et s'élança (…) vers la station d'autobus.
Aragon, les Beaux Quartiers, p. 232.
3 Rare. Petite bande d'étoffe servant à protéger un fauteuil à l'emplacement de la tête. ⇒ Appui-tête.
Encyclopédie Universelle. 2012.