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exhaussement

exhaussement [ ɛgzosmɑ̃ ] n. m.
• mil. XVe; essaucement fin XIIe; de exhausser
Action d'exhausser; son résultat. élévation, surélévation. Exhaussement d'un mur, d'un édifice. ⊗ HOM. Exaucement.

exhaussement nom masculin Action d'exhausser quelque chose : L'exhaussement d'un mur.exhaussement (homonymes) nom masculin exaucement nom masculin

exhaussement
n. m. élévation. Exhaussement d'un sol, d'une construction.

⇒EXHAUSSEMENT, subst. masc.
A.— [Correspond à exhausser A]
1. Action d'augmenter la hauteur (de quelque chose). Procéder à l'exhaussement d'une maison (Ac. 1932). L'exhaussement d'un mur. Synon. rehaussement, surhaussement; anton. abaissement. Il [Richard-Cœur-de-Lion] s'est servi de cette église comme d'un point d'arrêt nécessaire à l'exhaussement de son rempart [à Issoudun] (BALZAC, La Rabouill., 1842, p. 357).
P. anal., MUS. Action d'augmenter la hauteur d'une note. Un simple artifice d'exhaussement du la naturel au la dièse (D'INDY, C. Franck, 1906, p. 205). Deux renversements, désignant deux exhaussements successifs d'un quart de ton (REINACH, Mus. gr., 1926, p. 162).
2. Résultat de l'action; hauteur obtenue par l'action d'exhausser (quelque chose). Donner de l'exhaussement à un mur (Ac.). Synon. surélévation. De plus, si l'on donne à cet exhaussement moins d'épaisseur qu'au mur mitoyen, on doit le poser sur le milieu même de ce mur (CHABAT 1881).
B.— [Correspond à exhausser B]
1. Action de mettre (quelque chose) dans une position plus élevée. L'exhaussement du niveau de la route (Ac. 1932). L'exhaussement d'un plafond, d'un trottoir. Anton. abaissement. L'exhaussement subit de mes sourcils (...) [a] fait monter jusqu'au front de la jeune indiscrète [Suzanne] les nuances les plus vives (FEUILLET, Scènes et prov., 1851, p. 330). Toute sa végétation pendant des siècles [conspira] au royal exhaussement du baldaquin au-dessus de la croix creuse (CLAUDEL, Art poét., 1907, p. 208). Et le bâtiment lui-même, y compris l'église, engagé dans un fossé qu'a produit sans doute l'exhaussement du sol (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 279).
Au fig. Puiser dans tout le passé ce qui peut contribuer à l'exhaussement de la pensée (BARRÈS, Cahiers, t. 12, 1919-20, p. 211). Lourd exhaussement de l'esprit hors de l'animalité sainte où il retombe sans cesse (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 254).
2. Résultat de cette action; élévation (mesurée par rapport à un point donné). Les planchers de cette maison n'ont pas assez d'exhaussement (Ac. 1835, 1878). Synon. hauteur. Enterrées déjà par l'exhaussement de la place, ces maisons sont enveloppées de l'ombre éternelle que projettent les hautes galeries du Louvre (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 48). L'effet qui en résulta fut un exhaussement général des diverses parties des édifices (LENOIR, Archit. monast., 1856, p. 232).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. é-1. Ds. Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1165 « action de glorifier, de célébrer » (B. DE STE-MAURE, Troie, 4873 ds T.-L.); 2. 1176-84 « élévation » (G. D'ARRAS, Eracle, 6460 ds T.-L.); 3. av. 1570 archit. (Delorme ds GDF. Compl.). Dér. du rad. de exhausser; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :36.

exhaussement [ɛgzosmɑ̃] n. m.
ÉTYM. Mil. XVe; essausement, XIVe; essaucement, fin XIIe; de exhausser.
1 Action d'exhausser; son résultat. Élévation, surélévation. || Exhaussement d'un mur, d'un édifice. || Exhaussement d'un trottoir, d'une chaussée.(Par métonymie). Partie exhaussée. || L'exhaussement du fond des océans. Seuil.Fait de s'exhausser.
2 Fig., rare. Élévation, renforcement. || « L'exhaussement de la pensée » (Barrès, in T. L. F.).
0 Si l'interprétation est enrichissement, si elle est exhaussement du sens, alors le signe devient symbole et il y a déjà saut métaphysique; car entre le mot signifiant et l'idée signifiée, entre la représentation et le sens du symbole, on ne passe point par un chemin continu, il faut sauter.
A. Amar, le Praticien et le Philosophe, in la Nef, no 31, p. 11.
HOM. Exaucement.

Encyclopédie Universelle. 2012.