exorciste [ ɛgzɔrsist ] n.
• 1488; lat. exorcista, gr. exorkistês
1 ♦ Personne qui exorcise. — On dit aussi EXORCISEUR, EUSE .
2 ♦ N. m. Théol. rom. Clerc ayant reçu le troisième ordre mineur, l'exorcistat(n. m.), qui confère le pouvoir d'exorciser.
● exorciste nom masculin Clerc qui avait reçu l'exorcistat et dont les fonctions étaient de chasser les démons.
exorciste
n. m. Celui qui exorcise.
⇒EXORCISTE, subst. masc.
A.— Celui qui exorcise, pratique l'exorcisme :
• Je n'étais plus un de ces ministres de la morale chrétienne mais un homme inspiré, un de ces exorcistes légendaires, prêts à arracher aux puissances du mal les brebis de leur troupeau.
BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p. 259.
— Spéc., LITURG. CATH. Clerc ayant reçu le troisième ordre mineur lui donnant le pouvoir d'exorciser. Au moins on ne niera pas que la fonction d'exorciste ne fasse partie des ordres qu'on appelle mineurs, et que l'on confère à nos jongleurs catholiques (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 431).
Rem. L'ordre mineur de l'exorciste est appelé exorcistat, subst. masc. (cf. ROB., Lar. Lang. fr.).
B.— Au fig. Celui qui a le pouvoir de repousser, de chasser un mal physique ou moral. Le Docteur Chérubin des Bois (...) est le médecin du monde exquis, le thérapeute des salons, l'exorciste délicat des petites névroses distinguées (BLOY, Désesp., 1886, p. 23).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. é-1. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1225 relig. essorciste (PEAN GATINEAU, St Martin, 290 ds T.-L.). Empr. au lat. chrét. exorcista, gr. de même sens. Fréq. abs. littér. :21.
exorciste [ɛgzɔʀsist] n.
ÉTYM. 1488; bas lat. ecclés. exorcista, grec exorkistês. → Exorciser.
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1 N. m. (1672). Personne qui exorcise. ⇒ Exorciseur.
1 (…) quelques-uns des exorcistes juifs, qui allaient de ville en ville, entreprirent d'invoquer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui étaient possédés des esprits malins, en leur disant : Nous vous conjurons par Jésus que Paul prêche.
Bible (Sacy), Actes des apôtres, XIX, 13.
2 On supposait qu'il y avait des procédés plus ou moins efficaces pour chasser les démons; l'état d'exorciste était une profession régulière comme celle de médecin.
Renan, Vie de Jésus, XVI, in Œ., t. IV, p. 247-248.
3 Je n'étais plus un de ces ministres de la morale chrétienne mais un homme inspiré, un de ces exorcistes légendaires, prêts à arracher aux puissances du mal les brebis de leur troupeau.
Bernanos, Sous le soleil de Satan, in Œ. roman., Pl., p. 259.
REM. Le féminin est virtuel.
2 N. m. (1488). Théol. cathol. Clerc ayant reçu l'exorcistat.
3 N. m. et f. Fig. Personne qui peut chasser un mal physique ou moral. || « L'exorciste délicat des petites névroses distinguées » (L. Bloy, in T. L. F.).
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DÉR. Exorcistat.
Encyclopédie Universelle. 2012.