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fatalement

fatalement [ fatalmɑ̃ ] adv.
• 1549; de fatal
D'une manière fatale, inévitable; par une conséquence nécessaire. forcément, inéluctablement, inévitablement. L'aventure devait fatalement tourner mal. Le génie « est fatalement condamné à n'être qu'imparfaitement compris de la foule » (R. Rolland).

fatalement adverbe D'une manière inévitable ; inexorablement. ● fatalement (synonymes) adverbe D'une manière inévitable ; inexorablement.
Synonymes :
- forcément
- inéluctablement
- inévitablement
- inexorablement
- obligatoirement

fatalement
adv. Inévitablement.

⇒FATALEMENT, adv.
A.— [Correspond à fatal A1] Par un arrêt de la fatalité; par suite de circonstances indépendantes de notre volonté. Laurence le prit pour fermier de toutes les réserves du château. Le jour de son installation coïncida fatalement avec l'exécution du duc d'Enghien (BALZAC, Tén. affaire, 1841, p. 149) :
1. Leur camaraderie fut ainsi la marche lente de deux amoureux, qui devait fatalement un jour les mener au cabinet du café Riche et au grand lit gris et rose de Renée.
ZOLA, Curée, 1872, p. 481.
B.— [Correspond à fatal B1] D'une façon inéluctable. — Or, poursuivit l'Anglais avec flegme, l'amour non assouvi entraîne fatalement l'insomnie après lui (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 154) :
2. La crise, politique, économique, sociale, morale, dont il [le conflit] est issu, revêt une telle profondeur et présente un tel caractère d'ubiquité qu'elle aboutira fatalement à un bouleversement complet de la situation des peuples et de la structure des états.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 23.
C.— [Correspond à fatal C 3] D'une manière désastreuse :
3. Il y a telle heure dans l'histoire où un coup de coude de Danton ferait crouler l'Europe. 1840 fut une de ces heures. La vieille Europe féodale, monarchique et papale, replâtrée si fatalement pour la France en 1815, chancela. Mais Danton manquait.
HUGO, Nap. le Pt, 1852, p. 228.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1549 (EST.). Dér. de fatal; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. :504. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 189, b) 984; XXe s. : a) 1 010, b) 846.

fatalement [fatalmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1549; de fatal.
1 Littér. Par le sort, la fatalité.Spécialt. Par une fatalité mauvaise, désastreuse. || « Le jour de son installation coïncida fatalement avec l'exécution du duc d'Enghien » (Balzac, Une ténébreuse affaire, in T. L. F.).
2 Cour. D'une manière fatale, inévitable; par une conséquence nécessaire. Forcément, inévitablement (→ Arracher, cit. 9; église, cit. 8).
1 Il doit (…) être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami.
Molière, les Précieuses ridicules, 4.
2 (…) le génie (…) est fatalement condamné à n'être qu'imparfaitement compris de la foule.
R. Rolland, les Musiciens d'aujourd'hui, p. 70.
3 Les premiers résultats seront fatalement dérisoires (…) le travailleur que la révolution aura affranchi, se ruera d'abord vers les satisfactions les plus égoïstes; disons-même : les plus basses (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 230.
4 L'homme est avide, il ne consulte que ses ambitions et il prend son rêve pour la réalité. Fatalement.
M. Aymé, Maison basse, p. 197.
3 Littér. D'une manière dangereuse, désastreuse.

Encyclopédie Universelle. 2012.