fatum [ fatɔm ] n. m.
• 1584; mot lat. « chose dite, destin irrévocable, ce qui est écrit »
♦ Littér. Destin. ⇒ destinée, fatalité.
⇒FATUM, subst. masc.
Destin irrévocable :
• Ils avaient une pire croyance : ils ne doutaient pas que le Dieu tout-puissant ait voulu aveugler et perdre telles de ses créatures. Leur divinité rejoignait le « fatum » : un destin qui ne serait pas aveugle, terriblement attentif au contraire à la perte des âmes réprouvées dès avant leur naissance.
MAURIAC, Vie J. Racine, 1928, p. 137.
Prononc. et Orth. :[]. Cf. album. Ds Ac. 1762. Étymol. et Hist. 1754 (Encyclop. t. 4, s.v. destinée). Mot lat. signifiant « destin, destinée » (de fari « dire, prédire »). Fréq. abs. littér. :28.
fatum [fatɔm] n. m.
ÉTYM. 1754; mot lat. signifiant « chose dite, destin irrévocable, ce qui est écrit ».
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♦ Didact. ou littér. Destin. ⇒ Destinée, fatalité.
1 Fatum est un terme fort en usage parmi les anciens philosophes. Il vient de fando (fari) parler, et signifie proprement la même chose que effatum, c'est-à-dire mot, décret prononcé par Dieu, ou une déclaration fixe par laquelle la Divinité a réglé l'ordre des choses et désigné ce qui doit arriver à chaque personne.
Encycl. (Diderot), 1764, art. Destinée.
2 (…) toutes et tous sont plus ou moins empoisonnés sous le regard d'un Dieu implacable qui n'est pas le Dieu d'amour et de consolation du psalmiste, d'un Dieu plus écrasant que le fatum qui du moins était sourd et aveugle !
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 17.
Encyclopédie Universelle. 2012.