ferblanterie [ fɛrblɑ̃tri ] n. f.
• 1831; de ferblantier
1 ♦ Ustensiles en fer-blanc, laiton. ⇒ quincaillerie. — Fig. Chose, marchandise sans valeur.
2 ♦ Industrie, commerce des objets de fer-blanc, de zinc, de laiton. — Boutique de ferblantier.
● ferblanterie nom féminin Manufacture d'objets en fer-blanc et en autres métaux minces. Ensemble d'ustensiles ou d'objets en fer-blanc ; objet métallique de peu de valeur. Vieux. Commerce des ustensiles en fer-blanc.
ferblanterie
n. f.
d1./d Industrie, commerce d'objets en fer-blanc.
d2./d Objets en fer-blanc.
⇒FERBLANTERIE, subst. fém.
A.— Industrie, commerce des objets en fer-blanc, en laiton, en zinc, etc. Il travaille dans la ferblanterie (Ac. 1878).
B.— Ustensiles en fer-blanc, en laiton, en zinc, etc. Toute une ferblanterie de boîtes de conserve (BORDEAUX, Fort de Vaux, 1916, p. 30) :
• Avec une demi-douzaine de bidons lui pendant à l'épaule, il (...) courait aux barrières, aux maisons, secouait les portes, frappait dur, criait fort, repartait avec toute sa ferblanterie et remontait furieux...
BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 23.
♦ Un bruit de ferblanterie. Qui rappelle les sons provoqués par des objets en fer-blanc qui s'entrechoquent. La voiture, secouant ses carreaux branlants et toute la ferraille de ses ressorts, faisait un bruit surprenant de ferblanterie et de verrerie (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Bête à Maît'Belh., 1885, p. 196).
— P. anal. ou au fig. Objet, production sans valeur. Surannées ferblanteries. Il entra tout entier dans son cœur, tel qu'il était là, (...) et toute sa ferblanterie poétique (A. DAUDET, Jack, t. 1, 1876, p. 104). Ils mettent, à vous présenter l'or de Racine, le même artifice qu'à vous faire accepter la ferblanterie de Sardou (GIDE, Journal, 1902, p. 130).
♦ Fam. Décorations. Quand est-ce qu'on finira de nourrir tous ces propres à rien qui traînent leur ferblanterie dans les rues? (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Lit, 1884, p. 256).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1831 « objet en fer-blanc, laiton, etc. » (NODIER, Fée Miettes, p. 146); b) 1868 p. ext. « chose sans valeur » (A. DAUDET, Pt Chose, p. 290 : ferblanterie mélodramatique); c) 1879 fam. « brochette de décorations » (E. GAUTIER, Lettre à Vallès, 3 nov., pp. 277-278 ds QUEM. DDL t. 6); 2. 1845 « industrie, commerce du fer-blanc » (BESCH.). Dér. du rad. de ferblantier; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :15.
ferblanterie [fɛʀblɑ̃tʀi] n. f.
ÉTYM. 1831; de fer-blanc, -t- de liaison, et -erie.
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1 Ensemble des ustensiles en fer-blanc, et, par ext., en laiton, en zinc. ⇒ Quincaille, quincaillerie (→ Arme, cit. 0.2). || Vendre de la ferblanterie.
1 Ces pare-éclats faisaient obstacle tous les dix mètres (…) On venait buter contre. Il y avait des chutes, des rebondissements, des glissades, des jurons retentissants, un grand bruit de ferblanterie et de gamelles effondrées.
B. Cendrars, la Main coupée, in Œ. compl., t. X, p. 50 (1946).
♦ Fig. Chose, marchandise sans valeur. || « La ferblanterie mélodramatique » (Daudet, le Petit Chose, p. 331). ⇒ Quincaillerie.
♦ Fam. et péj. Décorations.
2 Le ventre brillant d'insignes, constellé de ferblanteries, sous les baudriers aux couleurs vives; parmi eux, quelques belles vieilles têtes.
E. de Vogüé, les Morts qui parlent, II, p. 44, in D. D. L., II, 6.
2 Industrie, commerce des objets de fer-blanc, de zinc, de laiton. — Boutique de ferblantier.
Encyclopédie Universelle. 2012.