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fiente

fiente [ fjɑ̃t ] n. f.
• v. 1170; lat. pop. °femita, class. fimus fumier
Excrément mou ou liquide d'oiseau et de quelques animaux. Fiente de pigeon, de volaille ( 2. colombin) , d'oiseaux marins ( guano) . La seconde pyramide « a son sommet tout blanchi par les fientes d'aigles et de vautours » (Flaubert). Fiente des bovins. bouse.

fiente nom féminin (latin populaire femita, du latin classique fimus, fumier) Excréments des oiseaux et des petits mammifères. ● fiente (citations) nom féminin (latin populaire femita, du latin classique fimus, fumier) Pierre Reverdy Narbonne 1889-Solesmes 1960 Esprit moqueur, petit esprit. La moquerie est la fiente de l'esprit critique. En vrac Éditions du Rocher

fiente
n. f. Excrément de certains animaux, en partic. des oiseaux.

⇒FIENTE, subst. fém.
A.— Excrément de certains animaux, en particulier des oiseaux. Fiente de pigeon. Faire du feu en plein champ avec des arbustes épineux ou de la fiente de chameau desséchée (LAMART., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 194). Le père ne voulait plus d'oies : les oies empoisonnent l'herbe de leur fiente (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 6). Il s'assit sur un banc et enleva son feutre, mais illico un moineau lui fit une fiente sur la tête (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 844).
Rem. 1. Certains dict. gén. mentionnent que fiente implique l'idée que les excréments sont mollasses ou plus ou moins liquides. 2. La docum. atteste un emploi de fiente pour désigner des excréments humains. Victor continue à empoicrer de sa fiente le siège des cabinets (GIDE, Journal, 1943, p. 214). Au fig. J'avais (...) commencé une lettre où je lui fourrais son nez dans sa fiente (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 217).
B.— Au fig. ou p. métaph.
1. Chose dégoûtante et méprisable :
... il a tenté l'épreuve d'une confession générale, et d'avoir remué ce passé sans histoire, cette fiente aigrie, il a connu avec effroi que toutes ces fautes ensemble ne faisaient pas la matière d'un vrai remords.
BERNANOS, Imposture, 1927, p. 316.
2. Personne vile et méprisable. Perdre mon enthousiasme sur cette garce de Musyne et sur cette petite fiente de Lola! (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 286).
Rem. On rencontre ds la docum. des emplois p. compar. Le calembour est la fiente de l'esprit qui vole (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 171). Les rêves sont la fiente Du sommeil (COCTEAU, Poèmes, 1916-23, p. 236).
Prononc. et Orth. :[]. On prononce [] et non [] malgré la présence d'un yod qui, normalement, ferme le timbre de la voyelle (cf. BOURC.-BOURC. 1967, § 51 H et 52 I). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1170 « excrément mou ou liquide d'oiseau et de quelques animaux » (Rois, éd. E. R. Curtius, p. 186). Du lat. pop. femita « fiente », dér. de femus, altération sous l'infl. de stercus du lat. fimus (v. fumier), v. TLL s.v. 765, 78 sqq. Fréq. abs. littér. :98.

fiente [fjɑ̃t] n. f.
ÉTYM. V. 1170; du lat. pop. femita, du lat. class. fimus. → Fumier.
Excrément mou ou liquide (d'oiseau et de quelques animaux). || Fiente de pigeon, de volaille. Colombin. || Fiente des bovins. Bouse. || Fiente du cerf. Bousard. || Fiente de la loutre et de certains animaux sauvages. Épreintes. || Fiente servant d'engrais. Guano.
1 Et pendant qu'il dormait, il tomba d'un nid d'hirondelle de la fiente chaude sur ses yeux; ce qui le rendit aveugle.
Bible (Sacy), Tobie, II, 11.
2 On a dit il y a longtemps, et on a beaucoup répété que la huppe enduisait son nid des matières les plus infectes : de la fiente de loup, de renard, de cheval (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, La huppe, Œ., t. VII.
3 Celle-ci (la seconde pyramide) a son sommet tout blanchi par les fientes d'aigles et de vautours qui planent sans cesse autour du sommet de ces monuments (…)
Flaubert, Correspondance, 246, 15 janv. 1850.
Allus. littér. || « Le calembour (cit. 1), fiente de l'esprit » (Hugo).
Par métaphore ou fig. Chose, personne méprisable, qui inspire le dégoût. || « Cette petite fiente de Lola » (Céline, in T. L. F.). Merde.
DÉR. Fienter, fienteux.
HOM. Formes du v. fienter.

Encyclopédie Universelle. 2012.