figuier [ figje ] n. m.
1 ♦ Arbre ou arbrisseau méditerranéen (moracées), à feuilles lobées, aux fleurs attachées à la paroi interne d'un réceptacle charnu piriforme qui, après fécondation, donne la figue. Figuier commun.
♢ Grand arbre exotique (de la même famille). « Ces figuiers de l'Inde dont chaque rameau, en se courbant jusqu'à terre, y prend racine et devient un figuier » (Hugo). ⇒ banian. Le figuier élastique donne un latex à caoutchouc.
2 ♦ FIGUIER DE B ARBARIE : oponce.
● figuier nom masculin (de figue) Arbre ou arbrisseau (moracée) des régions chaudes, à bois mou, aux feuilles rugueuses et digitées, cultivé pour son fruit, la figue. ● figuier (expressions) nom masculin (de figue) Figuier de Barbarie, nom usuel de l'opuntia, ou cactus commun. Figuier banian, synonyme de banian. ● figuier (synonymes) nom masculin (de figue) Figuier banian
Synonymes :
- banian
figuier
n. m. Arbre des régions chaudes (genre Ficus, Fam. moracées), dont il existe de nombreuses espèces. (Le figuier commun, Ficus carica, aux grandes feuilles lobées, est cultivé dans les régions méditerranéennes pour les figues.)
— (Afr. subsah.) Figuier des savanes.
|| Figuier de Barbarie: nom cour. de l'opuntia ou du nopal (Fam. cactacées).
⇒FIGUIER, subst. masc.
A.— Arbre originaire des pays chauds, de culture très ancienne, caractérisé par une inflorescence incluse dans un réceptacle piriforme où s'opère la fécondation pour donner la figue. Figuier sycomore, de Pharaon, d'Adam; figuiers antiques, centenaires, touffus, poreux, desséchés, vigoureux; bosquet, buisson, bocage, bois, forêt de figuiers; le lait de figuiers. Un figuier aux tiges presque roses descend jusqu'à terre ses feuilles lourdes et fortes, prenant largement le soleil dans sa large feuille à cinq doigts maroquinés (GONCOURT, Journal, 1858, p. 519). Les rejets des vieux figuiers ridés se plantent, au milieu desquels les troncs sont assis comme des patriarches parmi leurs fils (PESQUIDOUX, Livre raison 1925, p. 156). L'odeur râpeuse des figuiers (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 256) :
• 1. On entrait en pleine terre ardente, dans une serre naturelle, où le soleil tombait d'aplomb. D'abord, il fallait traverser des figuiers gigantesques, dégingandés, étirant leurs branches comme des bras grisâtres las de sommeil, si obstrués du cuir velu de leurs feuilles, qu'on devait, pour passer, casser les jeunes tiges repoussant des pieds séchés par l'âge.
ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1363.
— En partic.
♦ Figuier(-)banian. L'arbre à qui les civilisations préhelléniques ont rendu un culte (...) c'est (...) l'olivier en terre d'Islam, le figuier-banian en Inde, le bambou au Japon (L. BENOIT, Signes, symboles et mythes, Paris, 1975, p. 54).
♦ Figuier d'Inde, de Barbarie. Plante grasse à rameaux épineux et aplatis dont le fruit comestible a la forme d'une figue.
B.— [Par symbolisation]
1. [P. allus. à la Genèse III, 7] La feuille de figuier. Le figuier, grand-père des jupons (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 319) :
• 2. ... cette feuille de figuier qui nous vient, évidemment, du troisième chapitre de la Genèse où il est dit qu'après la faute, Adam et Ève cousirent ensemble des feuilles de figuier pour s'en faire, disent les versions anciennes, des tabliers. Et pourquoi des feuilles de figuier? Parce que c'était l'arbre dont ils auraient mangé le fruit. Telle est, en tout cas, l'explication que donnait, vers la fin du XIe siècle, Rashi, le célèbre rabbin de Troyes.
GREEN, Journal, 1947, p. 90.
2. [En tant que symbole de l'abondance, avec l'olivier, la vigne et le grenadier cf. Deut. VIII, 8] C'est moi le figuier, la nourriture d'Israël dont les feuilles de toutes parts sont comme des doigts allongés (CLAUDEL, Tobie et Sara, 1940, II, 7, p. 1255). Je vous rapporte toute remuante et vivante et fructificatrice et multipliée! Tobie. — Non point la rose seulement, mais l'olivier, et la vigne, et la pomme-grenade! (...). Et le figuier (...) et la ronce (...) comme celle-là jadis qui rendit service à Abraham! (CLAUDEL, Tobie et Sara, 1940 III, 2, p. 1265).
3. [P. allus. à la parabole du Figuier maudit Mat. 21, 19; du Figuier stérile Luc. 13, 6] De toutes parts une terre travaillée par des miracles : le soleil brûlant, l'aigle impétueux, le figuier stérile, toute la poésie, tous les tableaux de l'Écriture sont là (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 223). Il déclare dans ses articles et dans ses conférences que je suis le figuier stérile de l'Écriture? (FRANCE, Vie littér., 1891, p. IV) :
• 3. L'esprit a frappé là. Scandale, dit le lecteur pieux; je ne puis comprendre. Patience. Plus grand scandale quand vous comprendrez. Il me plaît d'imaginer la défense du figuier. « Pourquoi maudit? Je ne me règle point sur votre soif; je me règle sur les saisons, et j'obéis à la nécessité extérieure (...). Le même Dieu qui a limité les marées est celui qui a voulu que j'eusse des figues en un certain temps, comme des fleurs en un certain temps ».
ALAIN, Propos, 1924, p. 572.
— P. métaph. Marchenoir (...) doutant infiniment des crises d'énergie qui secouent parfois le stérile figuier du journalisme (...) décida (...) d'offrir, comme début, un article d'une véhémence inouïe (BLOY, Désesp., 1886, p. 221).
Prononc. et Orth. :[figje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1200 figuier (GOD. DE BOUILLON, 221 ds T.-L.). Dér. de figue; suff. -ier; a remplacé l'a. fr. fiier (1re moitié XIIe s. Ps. Oxf. 104, 31 ds T.-L.) dér. de l'a. fr. fie (figue), même suffixe. Fréq. abs. littér. :421. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 872, b) 579; XXe s. : a) 487, b) 442.
DÉR. Figuerie, subst. fém. Lieu planté de figuiers. Une figuerie bien exposée (Ac.). — []. Ds Ac. 1740-1932. — 1re attest. mil. XIVe « lieu où croissent les figuiers » (Abavus, B.N. Latin, 7692, éd. M. Roques, 3329, I, p. 337); de figuier, suff. -erie.
BBG. — ARVEILLER (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 279. — HOLLYMAN (K.J.). Lexicogr. calédonienne. Te Reo. 1970, p. 12. —QUEM. DDL t. 14.
figuier [figje] n. m.
ÉTYM. V. 1170, figier; fier, v. 1120; figuier, 1600; de figue.
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1 Arbre ou arbrisseau du climat méditerranéen (famille des Moracées), à feuilles lobées, aux fleurs attachées à la paroi interne d'un réceptacle charnu piriforme (⇒ Sycone) qui, après fécondation, donne la figue. || Le figuier croît dans les régions chaudes du globe. || Le figuier commun (Ficus carica) se trouve dans le midi de la France (→ Blottir, cit. 6). — (1690). || Le figuier de l'Inde (⇒ Banian) atteint des dimensions gigantesques : c'est l'arbre sacré des Hindous. || Le figuier des Pagodes (Ficus religiosa) appelé aussi bogon, arbre sacré de l'Inde, fournit une gomme laque. || Le figuier élastique (Ficus elastica), remarquable par sa taille élevée et ses grandes feuilles, donne un latex à caoutchouc. — Bouture de figuier. ⇒ Crossette. || Caprification du figuier cultivé avec les fruits du figuier sauvage.
1 Les maisons royales ressemblaient à ces figuiers de l'Inde dont chaque rameau, en se courbant jusqu'à terre, y prend racine et devient figuier.
Hugo, les Misérables, IV, I, II.
2 Les feuilles des figuiers se sont encore élargies; elles parfument les mains qui les froissent; leur tige pleure du lait.
Gide, les Nourritures terrestres, p. 159.
♦ Le figuier maudit, la parabole du figuier stérile, dans l'Évangile.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
2 (1625, in D. D. L.). || Figuier de barbarie : oponce (Cactées). || Feuilles charnues et épineuses (⇒ Raquette, 5., bot.) du figuier de Barbarie.
3 Le soleil cuit les ruines. Où sont les cadavres ? Un figuier de Barbarie luit de ses feuilles rondes.
Alain Bosquet, les Bonnes Intentions, p. 161.
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COMP. Voir Caprifiguier.
Encyclopédie Universelle. 2012.