flac [ flak ] interj. ♦ Onomatopée imitant le bruit de l'eau qui tombe, de ce qui tombe dans l'eau (⇒ floc ), ou à plat. ⊗ HOM. Flaque.
⇒FLAC, onomatopée et subst.
I.— Onomatopée
A.— [S'emploie pour transcrire le bruit de l'eau qui tombe, d'un corps qui tombe (comme) dans un liquide, du choc d'un corps mou] Dans la rue, la pluie tombe. Au bout d'une centaine de pas, mon pantalon, que j'ai dédaigné de relever, fait flac, flac, sur mes talons (RENARD, Écornifleur, 1892, p. 39). Ils se placent deux à l'avant, un à l'arrière sans un mot (...). On entend : flac! flac! un son mat et vibrant à la fois. Et c'est la balle qui, lancée de toute la force des bras, frappe le mur et rebondit (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 172) :
• 1. Parfois, il y a assez d'eau pour qu'ils flottent [des madriers]; alors, sous le poids de l'homme, ils font : flac! et s'enfoncent, et l'homme tombe ou trébuche en jurant frénétiquement.
BARBUSSE, Feu, 1916, p. 226.
B.— [S'emploie pour indiquer qu'un corps tombe (en faisant « flac »)] Trois coups de maillet sur un clou planté entre les cornes, et flac, il s'est affaissé avec un petit bruit mou (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1911, p. 301). Je m'élance, je déferle à travers les marches, les espaces (...) flac! comme ça! d'un coup pile! ... en plein au milieu de l'escalier! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 328) :
• 2. Cette fois je l'ai pris sur le fait, la serpe à la main! je venais tout doucement par-derrière et tout d'un coup flac! je me suis jeté sur lui de toute ma hauteur, tout chaud, comme on se jette sur un lièvre au gîte au temps de la moisson.
CLAUDEL, Annonce, 1912, I, 3, p. 36.
II.— Subst. Bruit d'un corps qui fait « flac ». De loin en loin, la chute sur le parquet d'une de ses galoches [de Madame] à semelle de bois faisait un flac, qui était là la plate et mate sonnerie de ces heures repues et sommeillantes (GONCOURT, Élisa, 1877, p. 47). Il en pleut maintenant, des balles. Tout près des marins, arrêtés net, elles s'enfoncent dans le sol inondé de la rizière, chacune avec un petit « flac » de grêle, sec et rapide, et un léger éclaboussement d'eau (LOTI, Pêch. Isl., 1886, p. 144).
Prononc. :[flak]. Étymol. et Hist. 1464 Et ma bouteille a fait flac (Myst. St Christofle ds GDF. 4, 26a (s.v. flat)); 1549 subst. (EST. : il en feit ung beau flac). Onomatopée exprimant un bruit, un clapotement; v. aussi flic-flac. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 178.
flac [flak] interj.
ÉTYM. XVIe; onomat., comme flic.
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♦ Onomatopée imitant le bruit de l'eau qui tombe, de ce qui tombe dans l'eau (⇒ Floc), ou à plat.
0 Je venais tout doucement par derrière et, tout d'un coup, flac ! je me suis jeté sur lui de toute ma hauteur.
Claudel, l'Annonce faite à Marie, I, 3.
♦ N. m. || Faire un flac. ⇒ Plouf.
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DÉR. Flaquer (V. Flanquer.)
HOM. Flaque.
Encyclopédie Universelle. 2012.