flagellant [ flaʒelɑ̃; flaʒɛllɑ̃ ] n. m.
• 1694; de flageller
♦ Membre d'une secte religieuse (XIIIe-XIVe s.), qui se flagellait en public.
● flagellant nom masculin Membre de diverses confréries où l'on se livrait en commun à la flagellation. (Les flagellants, dont le mouvement est né en Italie au XIIIe s., furent particulièrement nombreux et actifs en Occident au cours des guerres et des épidémies du XIVe s.)
⇒FLAGELLANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I.— Part. prés. de flageller.
II.— Emploi adj. Qui flagelle. Le roseau flagellant, le sceptre de roseau (PÉGUY, Myst. charité, 1910, p. 79).
— P. anal. Qui frappe, meurtrit à la manière d'un fouet. En dépit du froid, d'une gelée piquante, d'un vent flagellant (GONCOURT, Journal, 1870, p. 688).
— Au fig. Qui malmène, attaque durement. Voilà une symphonie flagellante. Elle vous fera des ennemis (AUGIER, Ceint. dorée, 1855, II, p. 412).
III.— Emploi subst. masc.
A.— Personne qui flagelle. Cf. flagellation, ex. de Michelet.
— Au fig. Ses violences de flagellant intellectuel [l'auteur de Belphégor] (MASSIS, Jugements, 1923, p. 220).
B.— Personne qui se flagelle ou se fait flageller. On procédait, il me l'apprit, par espèces d'affections (...), les délires d'abord d'un côté et puis les masochistes et les vicieux d'un autre, les flagellants par ici, les « genre gouvernante » sur une autre page (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 445).
— Spéc. Membre de diverses sectes fanatiques qui se flagellent en public pour se mortifier. Les flagellants du moyen âge ont été des précurseurs de la réforme, en enlevant le monopole des sacrements (...) au clergé officiel (RENAN, Vie Jésus, 1863, p. 108).
Prononc. et Orth. :[(l)], fém. [-]. Ds Ac. dep. 1762. Fréq. abs. littér. :22.
flagellant [flaʒelɑ̃; flaʒɛllɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1694; de flageller.
❖
♦ Membre d'une secte religieuse (XIIIe-XIVe siècles), qui se flagellait en public.
0 Nom d'une espèce d'hérétiques du treizième siècle, sectateurs d'un moine nommé Rainier, qui s'assemblaient chaque nuit, nus jusqu'à la ceinture, avec un capuchon sur la tête et une croix à la main, pour se donner la discipline; ils se fouettaient ainsi deux fois le jour.
Littré, Dict.
Encyclopédie Universelle. 2012.