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flambée

flambée [ flɑ̃be ] n. f.
• 1320; de flamber
1Feu vif et assez bref. Faire une flambée pour se réchauffer. chaude.
2Explosion d'un sentiment violent, d'une action. Flambée de colère. La flambée des passions. « L'extraordinaire flambée musicale qui illumina l'Allemagne » (R. Rolland). Flambée de terrorisme. « des flambées de violences inouïes, [...] dans les rues, des voitures incendiées, des slogans affreux et racistes barbouillés sur les murs » (Le Clézio).
La flambée des cours de l'or, des prix, leur hausse soudaine.

flambée nom féminin (de flamber) Feu clair, que l'on allume pour se réchauffer. Éclat soudain, accès brutal et violent, manifestation brusque et généralement courte : Une flambée de colère. Hausse brutale des prix : Flambée de l'immobilier.flambée (synonymes) nom féminin (de flamber) Feu clair, que l'on allume pour se réchauffer.
Synonymes :
- chaude
Éclat soudain, accès brutal et violent, manifestation brusque et généralement...
Synonymes :
- bouffée
- crise
- poussée

flambée
n. f.
d1./d Feu vif et de courte durée, de petit bois sec, de paille, etc. Faire une flambée.
d2./d Fig. Forte poussée subite mais brève. Une flambée de violence.
La flambée des cours, des prix, leur hausse brutale.

⇒FLAMBÉE, subst. fém.
A.— 1. Feu brûlant rapidement avec une flamme claire, haute et lumineuse dégageant une chaleur vive. Une flambée de sarments. On fait une flambée dans le calorifère (GONCOURT, Journal, 1871, p. 769). Elle vint dans la bibliothèque avec une brassée de bois pour allumer un petit feu, « une flambée », disait-elle (FRANCE, Bonnard, 1881, p. 299) :
... dès que les froids vinrent, je ne pouvais m'endormir tout de suite car le feu éclairait comme si on eût allumé une lampe. Seulement ce n'était qu'une flambée, et (...) sa trop vive lumière ne tardait pas à baisser...
PROUST, Sodome, 1922, p. 980.
2. P. ext.
a) Lumière éclatante. La flambée ardente d'un bec de gaz (ZOLA, Pot-bouille, 1882, p. 340). Paris, dont un grand halo de lumière enfumée marquait vaguement la place. Lydie (...) passait de longs instants à cette fenêtre, hypnotisée par la flambée attirante et lointaine (A. DAUDET, Pte paroisse, 1895, p. 40).
b) Brûlure. Marthe se vautra dans le vin (...) mais son estomac s'y refusait maintenant, elle eut d'atroces flambées dans le ventre (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 114).
3. P. anal. et au fig. Chose qui ne dure pas longtemps. Quatre mots suffiront pour ramener l'idylle aux proportions véritables, c'est-à-dire une flambée sans lendemain (ESTAUNIÉ, Appel route, 1921, p. 121).
Ne faire, n'être qu'une flambée. Ne pas durer longtemps. Trois ou quatre cent mille francs, ça n'aurait fait qu'une flambée, dans ces mains-là (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1120). La famille se fut vite apaisée. La haine n'avait été qu'une flambée (AYMÉ, Vouivre, 1943, p. 26).
B.— Au fig. La/une flambée de
1. [Le compl. prép. désigne un affect] Accès brusque et violent. Une flambée de colère, d'inspiration; la flambée des passions. Une flambée d'enthousiasme jaillissait en lui (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 61). Le souvenir d'heures passionnées le troubla d'une brève flambée de désir. Le goût de leur étreinte monta vers lui (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 118).
[Avec effacement du compl. prép.] Sa vraie passion était la musique, une folie de musique, une flambée cérébrale (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 83). La jalousie, c'était ces flambées soudaines qui la dévoraient (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 933).
2. [Le compl. prép. désigne un acte] Manifestation soudaine, brutale et de courte durée. Flambée de terrorisme : en 48 heures huit morts, une cinquantaine de blessés (Le Figaro, 28 mars 1961 d'apr. GILB. 1971). L'Irlande du Nord est en proie à une flambée de violence (Monde, 9 sept. 1969 d'apr. GILB. 1971).
3. [Le compl. prép. désigne les prix, une valeur, une marchandise, etc.] Augmentation, montée brutale. La flambée des prix. La « flambée » de hausse qui a eu lieu peu avant la clôture [de la Bourse] ne s'est pas poursuivie (Monde, 17 mai 1966 d'apr. GILB. 1971). Dépité par la flambée des grands crus, un petit restaurateur soupire :« Le bon vin, ça n'est plus pour nous » (L'Express, 9 déc., 1970 d'apr. GILB. 1971).
Prononc. et Orth. :[]. Demi-longueur de la voyelle rad. ds PASSY 1914. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. début XIIIe s. « flamme, embrasement » (Vie de Ste Modvène, éd. A. T. Baker et A. Bell, 699). Part. passé fém. subst. de flamber. Fréq. abs. littér. :115. Bbg. DARM. 1877, p. 58.

flambée [flɑ̃be] n. f.
ÉTYM. 1320; de flamber.
1 Feu vif et assez bref. || Faire une flambée pour se réchauffer. Chaude. || Faire une flambée de bourrées, de fagots, de paille (→ Devant, cit. 3). || Flambée dans la cheminée.
2 Fig. a Explosion d'un sentiment violent (→ Catéchisme, cit. 2). || Flambée de colère, de passion, de violences… || « Son amour n'a été qu'une flambée » (Académie). → Feu de paille.
1 Ce n'est pas que la pauvre enfant eût de mauvaises intentions; mais dans la première flambée de sa fâcherie, elle ne savait s'en cacher (…)
G. Sand, François le Champi, XXI.
2 Si l'on veut comprendre l'extraordinaire flambée musicale qui illumina l'Allemagne du temps de Haydn, de Mozart et de Beethoven, il faut voir le feu s'allumer.
R. Rolland, Voyage musical au pays du passé, p. 139.
b Brusque hausse (des prix, des cours). || En cette période d'incertitude politique, l'économie a connu une brusque flambée des prix. || Flambée du cours des matières premières.

Encyclopédie Universelle. 2012.