foc [ fɔk ] n. m.
• 1722; foque 1702; focquemast 1602; néerl. fok
♦ Voile triangulaire à l'avant du navire. Le clinfoc, le grand foc et le petit foc, amurés sur le beaupré (⇒ génois, trinquette) . Foc d'artimon : voile d'étai placée entre le grand mât et le mât d'artimon.
⊗ HOM. Phoque.
● foc nom masculin (moyen néerlandais focke, misaine) Voile d'évolution, triangulaire, établie à l'avant d'un voilier. (Outre leur action propulsive, les focs aident à équilibrer la voilure et à faire abattre le navire.) ● foc (expressions) nom masculin (moyen néerlandais focke, misaine) Foc d'artimon, voile d'étai enverguée sur l'étai d'artimon. Foc à rouleau, foc envergué sur un espar cylindrique traversé par la draille, autour de laquelle on peut le faire tourner pour réduire la surface. Foc en l'air, foc établi sur la draille de petit foc. ● foc (homonymes) nom masculin (moyen néerlandais focke, misaine) phoque nom masculin ● foc (synonymes) nom masculin (moyen néerlandais focke, misaine) Foc en l'air
Synonymes :
- dragon
foc
n. m. Voile triangulaire à l'avant d'un navire.
⇒FOC, subst. masc.
MAR. Voile triangulaire qui se place à l'avant d'un navire (entre le mât de misaine et le beaupré sur les trois mâts, ou entre le beaupré et le grand mât sur les autres navires). Faux, grand, petit foc. [Le trois-mâts] labourait dur la houle... Il avait de la mousse plein ses focs (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 140) :
• ... je suis venu ici boire un assez vif mistral qui y règne et regarder sur la vitre les écumes éparses, et les chers focs, les fameux, les ridicules, les vrais, les authentiques focs, les focs, les clin-focs, petits et grands focs, picorer, picoter (...) comme si le poète absurde et obscur avait raison...
VALÉRY, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 181.
— Foc d'artimon. Voile d'étai située entre le mât d'artimon et le grand mât. [Parmi les voiles latines, on distingue :] sur l'avant du mât d'artimon : le foc d'artimon, la marquise (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p. 65).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Homon. phoque. Étymol. et Hist. [1463 focke mar. (Arch. Nord B 3537, n° 125759 ds IGLF; également focke mast, ibid., ce texte présente de nombreuses translittérations du néerl.)], attest. isolée; de nouv. 1702 foque (AUBIN); 1722 foc (LABAT, Nouv. voy., II, 252 ds Fr. mod. t. 26, p. 51). Empr. au m. néerl. focke « misaine » (DE VRIES), cf. également m. b. all. vocke (LÜBBEN); all. Fock. Fréq. abs. littér. :48. Bbg. BOULAN 1934, p. 143. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 30, 180, 181.
foc [fɔk] n. m.
ÉTYM. 1702, foque; foc, 1722; une première fois, 1463, focke, et focquemast, 1602; néerl. focke.
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♦ Voile triangulaire à l'avant du navire. || Le clinfoc, le grand foc et le petit foc, amurés d'avant en arrière sur le beaupré (⇒ aussi Trinquette). || Foc de gros temps. || Foc des voiliers modernes ⇒ Génois, inter, tourmentin. || Foc d'artimon : voile d'étai placée entre le grand mât et le mât d'artimon. || Bout-dehors (cit. 2) de foc. || Draille, drisse du foc.
1 Ses trois focs s'envolent en avant, triangles légers qu'arrondit l'haleine du vent (…)
Maupassant, la Vie errante, II, p. 11.
2 Non, nous nous trompons encore, le bout-dehors n'est pas pareil et ils ont un foc d'artimon.
Loti, Pêcheur d'Islande, V, VIII.
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DÉR. Focquier.
HOM. Phoque.
Encyclopédie Universelle. 2012.