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fourchu

fourchu, ue [ furʃy ] adj.
• fin XIIe; de fourche
Qui a la forme, l'aspect d'une fourche; qui fait une fourche. Cheveux fourchus, qui se séparent à leur extrémité ( fourche) .
Arbre fourchu, dont le tronc se sépare en plusieurs grosses branches.
Pied fourchu : pied fendu des ruminants. On prête un pied fourchu aux satyres, aux diables.

fourchu, fourchue adjectif Qui se partage en deux ou plusieurs branches comme une fourche : Arbre fourchu.fourchu, fourchue (expressions) adjectif Cheveux fourchus, dont les pointes sont dédoublées. Pied fourchu, pied de bouc que l'on attribue au diable et aux satyres.

fourchu, ue
adj.
d1./d Qui a l'aspect d'une fourche. Pied fourchu (des ruminants), à sabot divisé en deux.
d2./d Qui fourche. Arbre fourchu.

⇒FOURCHU, UE, adj.
A.— Qui fourche, qui se divise en deux ou plusieurs parties ou directions. Piquet fourchu; chemin fourchu; barbe fourchue; cheveux fourchus. Les cornes lisses des bœufs sont permanentes, et les bois fourchus des cerfs tombent tous les ans (BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814, p. 274). Il [le serpent] faisait bruire ses anneaux sur les dalles, gonflait sa gorge, dardait sa langue fourchue (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 323). Et autour, jusqu'aux pics fourchus des Pyrénées, ce sont des mamelons de plus en plus renflés qui se soulèvent (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 170).
Arbre fourchu. Dont le tronc se sépare en deux ou plusieurs grosses branches. Cf. SCHWOB, Monelle, 1894, p. 38.
Faire l'arbre, le poirier fourchu. Se tenir en équilibre sur les mains ou la nuque dans la position verticale, les pieds écartés l'un de l'autre. Hasarder enfin l'équilibre sur la nuque, en poirier fourchu, pour rouler honteusement dans le champ de pommes de terre flétries (COLETTE, Dial. bêtes, 1905, p. 116).
Menton fourchu. Qui présente en son milieu un léger sillon. Cf. HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 61.
B.— En partic. Pied fourchu. Pied fendu des animaux ruminants. Les quadrupèdes destinés à parcourir les terres molles des prairies et les bords marécageux des rivières ont le pied fourchu : tels sont les bœufs (BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814, p. 245).
P. ext., MYTH. Pied de bouc attribué aux faunes, aux satyres, aux démons. Imaginez cet œil humain du bouc à travers les feuilles, et la trace des pieds fourchus; le faune est tout inventé (ALAIN, Propos, 1935, p. 1281) :
1. ... [Barthélemy] vit pointer le pied-fourchu. Vite de cacher le petit sous un tas de copeaux, d'éclats, d'écorces. Dans la minute le diable était là.
POURRAT, Gaspard, 1922, p. 99.
Au fig., p. plaisant. Qui se rapporte au diable. Il se prit à penser que sa pitié allait bien à sa paresse (...) néanmoins, il repoussa toujours cette idée qui portait d'une façon évidente la marque fourchue du démon (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 65).
Avoir le pied fourchu. Être méchant, dangereux. Cf. MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p. 40 :
2. Le seul défaut de ce bel être apparaissait quand il marchait. Pied bot, disait-on; pied fourchu, insinuait Byron qui aimait à se croire diabolique plutôt qu'infirme.
MAUROIS, Ariel, 1923, p. 211.
Rem. Fourchu, hérald. Synon. de fourché (cf. fourcher rem.). Lion léopardé de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, à la queue nouée, fourchue et passée en sautoir (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 3).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIIIe s. forchues (Isopet de Lyon, 2570 ds T.-L.); 1585 fig. un demi-ris fourchu (N. DU FAIL, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p. 181). Dér. de fourche; suff. -u. Fréq. abs. littér. :110.

fourchu, ue [fuʀʃy] adj.
ÉTYM. Fin XIIe; de fourche, et suff. -u.
Qui a la forme, l'aspect d'une fourche; qui fait une fourche. Fourché. || Menton fourchu, qui présente en son milieu un sillon prononcé. || Cheveux fourchus, qui se divisent en deux ou plusieurs parties ( Fourche, B., 5.). || Chemin fourchu.Arbre fourchu, dont le tronc se sépare en plusieurs grosses branches. — ☑ (1552). Loc. Faire l'arbre (cit. 35) fourchu, le poirier fourchu : se tenir la tête en bas, en écartant les jambes.
(1611). || Pied fourchu : pied fendu des ruminants. Bisulque.(1865). || On prête un pied fourchu aux faunes (cit. 4), aux satyres, aux démons ( Diable).
1 (…) les bœufs, irrités par cette brusque résistance, bondissaient, creusaient la terre de leurs larges pieds fourchus et se seraient jetés de côté emportant l'areau à travers champs (…)
G. Sand, la Mare au diable, II.
2 Son pied fourchu faisait des trous dans la lumière.
Hugo, la Légende des siècles, XXII, I.
(Av. 1854). Fig. et par plais. :
3 (…) il repoussa toujours cette idée qui portait d'une façon évidente la marque fourchue du démon.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XI.

Encyclopédie Universelle. 2012.