Akademik

fourgonner

fourgonner [ furgɔne ] v. intr. <conjug. : 1>
XIIIe; de 1. fourgon
1Vieilli Remuer la braise du four, le combustible d'un feu avec un fourgon. tisonner.
2Fig. Fouiller (dans qqch.), en dérangeant tout. fouiller, 1. fourrager. « la Jondrette continuait à fourgonner dans ses ferrailles » (Hugo).

fourgonner verbe transitif (de fourgon 1) Vieux. Remuer la braise d'un four, le feu d'un foyer, avec le fourgon ; tisonner. ● fourgonner (synonymes) verbe transitif (de fourgon 1) Remuer la braise d'un four, le feu d'un foyer, avec...
Synonymes :
- tisonner
fourgonner verbe intransitif Familier. Fouiller dans un lieu, de façon maladroite ou désordonnée en bouleversant : Fourgonner dans une armoire.fourgonner (synonymes) verbe intransitif Familier. Fouiller dans un lieu, de façon maladroite ou désordonnée en...
Synonymes :
- farfouiller (familier)
- fouiller
- fourrager (familier)
- trifouiller (familier)

fourgonner
v. intr.
d1./d Remuer la braise, le feu, avec un fourgon.
d2./d Fig., Fam. Fouiller (dans qqch) en mettant du désordre.

⇒FOURGONNER, verbe intrans.
A.— Remuer avec un fourgon (cf. fourgon1), la braise ou la charge d'un four, d'une forge, d'un fourneau, pour entretenir, attiser le feu. Fourgonner dans un fourneau, dans un poêle avec un tisonnier. Elle fourgonnait avec une telle vigueur dans le poêle que tout l'édifice tremblait (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 61).
Emploi trans. Fourgonner les tisons; fourgonner le coke avec les pincettes. Il retourna dans les autres pièces, fourgonna les feux (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 239). Il se chauffait les jambes en fourgonnant le fagot d'un bâton (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 64) :
1. M. de Feuerstein n'avait pas de cesse (...) il retardait les aiguilles de la pendule ou les avançait, fourgonnait la braise, faisait craquer ses jointures, ses phalanges et vibrer l'ongle de son pouce sous la dent...
ARNOUX, Chiffre, 1926, p. 102.
P. anal. Vinca fourgonna terriblement le « quai » où habitait un congre (COLETTE, Blé en herbe, 1923, p. 131). Grange avisa le petit, gîté sous la table, en compagnie d'un livre à images. Avec le bâton du colporteur, il fit mine de fourgonner pour le faire sortir (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 140).
B.— P. ext. Fouiller (à la recherche de quelque chose) de façon désordonnée et maladroite, le plus souvent avec agitation et bruit, en remuant et dérangeant tout (cf. fourrager). Fourgonner dans ses bagages, dans les placards. Qu'est-ce que tu as à fourgonner comme ça dans mon armoire? (FRANCE, Hist. comique, 1903, p. 293). Qu'est-ce que tu as fait toute la matinée à la chambre là-haut? Je t'ai entendue fourgonner (GIONO, Femme boulanger, 1943, I, 1, p. 200). Nous entendions la bonne fourgonner dans sa cuisine (VIALAR, Carambouille, 1949, p. 16) :
2. Jamais il cherchait bien longtemps le livre qu'il voulait pingler... Il tapait là-dedans à coup sûr... en plein dans n'importe quel tas... Il faisait voler tous les débris, il fourgonnait ardemment à plein monticule, il piquait de précision à l'endroit juste du bouquin... Chaque fois c'était le miracle... Il se fourvoyait bien rarement... Il avait le sens du désordre...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 413.
P. anal. Donner des coups désordonnés en cherchant à atteindre quelque chose ou quelqu'un. Le taureau fuyait droit devant lui, fourgonnant avec des coups de tête embrouillés, sans relever la tête. Et chaque fois qu'il tapait ainsi il grognait (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 537).
REM. Fourgonnement, subst. masc. Action de fourgonner (supra emploi p. ext.). Ce fourgonnement et ce bouillottement traversaient à peine la paroi du taudis (ARNOUX, Rossignol napol., 1937, p. 11).
Prononc. et Orth. :[], (il) fourgonne []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début XIVe s. (Un Ditté des choses qui faillent en menage ds U. NYSTRÖM, Poèmes sur les biens d'un ménage, p. 84). Dér. de fourgon1; dés. -er. Fréq. abs. littér. :16.

fourgonner [fuʀgɔne] v. intr.
ÉTYM. XIIIe; de 1. fourgon.
1 Remuer la braise du four, le combustible d'un feu (avec un fourgon, un tisonnier…). Tisonner.
1 Elle se mit à fourgonner dans son poêle avec un gros tisonnier de fer. Le charbon souffla une épaisse flamme bleue qui éclaira tout le débit (…)
J. Giono, le Chant du monde, I, IX.
Trans. || Fourgonner le poêle, le feu…
2 Je lui donnerai le temps de s'asseoir ou de fourgonner le poêle. Et je lui dirai que j'arrive à peine (…)
H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 49.
2 (1690). Fam. Fouiller (dans qqch.) en dérangeant tout, souvent en faisant du bruit. || Fourgonner dans une armoire. Fouiller, fourrager.
3 D'ailleurs la Jondrette continuait à fourgonner dans ses ferrailles.
Hugo, les Misérables, III, VIII, XIII.
4 Un instant on entendit Soupe fourgonner dans la nuit profonde du corridor, geindre, frotter des allumettes chimiques, à la recherche de ses chaussures.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 4e tableau, I.
REM. Cet emploi fig. et fam. fait que le verbe, au sens concret, n'est pas senti comme technique, à la différence de 1. fourgon.

Encyclopédie Universelle. 2012.