francien [ frɑ̃sjɛ̃ ] n. m.
• 1889; de France
♦ Ling. Dialecte de langue d'oïl, parlé en Île-de-France et en Orléanais au Moyen Âge, qui a supplanté les autres dialectes pour donner le français.
● francien nom masculin (de France, nom propre) Dialecte de langue d'oïl parlé au Moyen Âge en Île-de-France et en Orléanais. (Langue de la cour, ce dialecte deviendra le français.)
⇒FRANCIEN, IENNE, adj. et subst. masc.
LINGUISTIQUE
I.— Adj. Relatif à une région qui comprenait, au Moyen Âge, l'Île-de-France et l'Orléanais. Le renforcement du pouvoir royal favorisa la promotion du dialecte francien (R.-L. WAGNER, L'A. fr., Paris, Larousse, 1974, p. 22). Copiste d'origine francienne (R.-L. WAGNER, L'A. fr., Paris, Larousse, 1974 p. 52).
II.— Subst. masc. Dialecte roman parlé et écrit dans cette région, à cette époque (cf. MENON, LECOTTÉ, Vill. Fr., t. 1, 1954, p. 106).
Prononc. :[], [-]. Étymol. et Hist. 1889 subst. (G. Paris ds Romania t. 18, p. 570, note 1). Mot créé par les romanistes, à partir de France (avec suff. -ien) pour désigner le dial. de l'Île-de-France, qui donna naissance au français, après avoir triomphé des autres dialectes.
francien [fʀɑ̃sjɛ̃] n. m. et adj.
ÉTYM. 1889, n. m.; de France.
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♦ Ling. Dialecte de langue d'oïl, parlé en île-de-France et en Orléanais au moyen âge, et qui a supplanté les autres dialectes d'oïl pour donner le français. || Le francien et le picard, le normand, le champenois.
0 Pauvre latin, qui avait perdu ses déclinaisons, son déponent, son gérondif et toutes sortes d'autres belles choses fort utiles à l'expression latine ! Pauvre latin sans cas, il est devenu le français. C'est parce qu'un général anonyme eut l'idée d'écrire ce latin appauvri et émacié par la famine linguistique qu'il a pu se transformer, germer, renaître sous la forme du « francien » qu'une nouvelle évolution de cinq siècles a amené à l'état de français classique (…)
R. Queneau, Bâtons, chiffres et lettres, p. 73.
♦ Adj. || Un texte francien. Fém. Francienne [fʀɑ̃sjɛn].
Encyclopédie Universelle. 2012.