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franger

franger [ frɑ̃ʒe ] v. tr. <conjug. : 3>

• 1213; de frange

♦ Garnir, orner de franges. « les boules de laine qui frangeaient le tapis de table » (Camus).

♢ Par anal. Orner d'une sorte de frange. ⇒ border. (Rare, sauf au p. p.) « ses paupières frangées de longs cils » (Gautier).

● franger verbe transitif Garnir de franges un vêtement, un tissu : Franger une jupe. Littéraire. Border quelque chose comme de franges : Paupières que frangent de longs cils. ● franger (difficultés) verbe transitif Conjugaison Le g devient -ge- devant a et o : je frange, nous frangeons ; il frangea.

franger

v. tr.

d1./d COUT Garnir d'une frange. Franger une robe.

d2./d Border. Récifs qui frangent une côte.

⇒FRANGER, verbe trans.

A.— Garnir d'une frange.

1. Mettre une frange. Franger une jupe (Ac. 1798-1932).

— P. ext., vx. Effilocher le bord d'un tissu. Synon. effranger. Les buissons avaient frangé le bas de sa robe (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 78).

2. Constituer une frange. Les boules de laine qui frangeaient le tapis de table (CAMUS, Peste, 1947, p. 1383).

B.— P. anal. [Le suj. désigne un élément de la nature] Border à la façon d'une frange. Des panaches d'arbres (...) frangeaient les crêtes (ZOLA, Dr Pascal, 1893, p. 64). Un haut talus chevelu d'herbes fines que frangeaient, au ras de l'eau, des touffes de rauches (GENEVOIX, Avent. en nous, 1952, p. 6).

— Franger de + subst. désignant la nature de la bordure. Les palmiers (...) retombant en mobiles cascades de verdure, que le soleil couchant frange de lumière pendant que le centre reste dans l'ombre (DU CAMP, Nil, 1854, p. 129). La mer de Guayaquil (...) Frange les sables d'or d'une écume d'argent (HEREDIA, Trophées, 1893, p. 182).

♦ Emploi pronom. à sens passif. Le donjon se recule et de vapeur se frange (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 128).

C.— HÉRALD., au part. passé. ,,Se dit des gonfanons qui ont des franges d'un autre émail``. (Ac.)D'or au gonfanon de gueules, frangé de sinople (Ac.).

Prononc. et Orth. :[

], (il) frange [

]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin XII^e s. frengé « décoré de franges » (TH. DE KENT, Roman de toute chevalerie, éd. B. Foster, 2875); 1367 fringer (Compt. de Valenc., n° 27 ds GDF. Compl.) Dér. de frange; suff. -é; dés. -er. Fréq. abs. littér. :15.

franger [fʀɑ̃ʒe] v. tr. [CONJUG. bouger.]

ÉTYM. 1367, fringer; au p. p. frengé, fin XII^e; de frange.

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1 Garnir, orner de franges. || Franger un rideau, un tapis, un vêtement. — Passif et p. p. :

1 (…) bien que ses vêtements soyeux soient frangés d'or (…)

Corneille, l'Office de la Vierge.

2 (…) d'amples et puissants rideaux de velours nacarat doublés de moire blanche, frangés de crépine d'or (…)

Th. Gautier, Fortunio, I.

2 (Sujet n. de chose). Constituer la frange de…

3 Rambert (…) comptait les boules de laine qui frangeaient le tapis de table.

Camus, la Peste, p. 223.

♦ (Av. 1854). Par anal. Constituer la bordure de…, comme le ferait une frange. ⇒ Border (→ Falaise, cit. 3), ourler.

4 Une lueur rose frangeait l'horizon; le jour allait paraître.

Nerval, in P. Larousse.

3 (V. 1398). Orner d'une bordure semblable à une frange. — Pron. :

5 Du côté opposé, Stamboul, avec ses pointes aiguës, se frangeait sur une grande déchirure jaune d'une nuance éclatante et profonde (…)

Loti, Aziyadé, IV, XIII.

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frangé, ée p. p. adj.

1 Vêtement frangé (→ Étole, cit. 1). → aussi ci-dessus, cit. 2.

2 Mer frangée d'écume. — Paupières frangées de cils (⇒ Border).

6 (…) elle ferme ses paupières frangées de longs cils et renverse sa tête en arrière (…)

Th. Gautier, Fortunio, XXIV.

7 La mer montait toujours et le havre, submergé, se confondait dans la nappe d'eau verte qui gagnait au loin, frangée d'écume, le long des grèves.

Barbey d'Aurevilly, Une vieille maîtresse, t. II, II.

8 (…) parmi les pins frangés de givre (…)

Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Ballades en prose ».

3 (1865). Fam. Dont le bord, usé ou découpé, présente l'aspect d'une frange. || Un pantalon frangé.

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DÉR. Frangeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.