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fringant

fringant, ante [ frɛ̃gɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1493; de fringuer « gambader »
1Très vif, toujours en mouvement (animal de selle). Chevaux fringants.
2(Personnes) Dont l'allure vive et décidée, la mise élégante dénotent de la vitalité, une belle humeur. 2. alerte, guilleret, pétulant, pimpant, sémillant, vif. Ce Don Juan « resté, à cet âge avancé, élégant, déluré, fringant, ardent » (Madelin). Par ext. Allure fringante.
⊗ CONTR. Lourd.

fringant, fringante adjectif (moyen français fringuer, gambader) Se dit d'un cheval qui est vif et qui a fière allure. Qui est vif, pétulant, d'une élégance coquette et un peu provocante : Un vieillard encore fringant.fringant, fringante (expressions) adjectif (moyen français fringuer, gambader) Ne pas être (très) fringant, ne pas être alerte, en forme, avoir l'air abattu. ● fringant, fringante (synonymes) adjectif (moyen français fringuer, gambader) Qui est vif, pétulant, d'une élégance coquette et un peu...
Synonymes :
- coquet
- déluré
- guilleret
- pimpant
- sémillant

fringant, ante
adj.
d1./d Très vif. Cheval fringant.
d2./d Se dit d'une personne alerte, de belle humeur et de mise élégante. Jeune homme fringant.

⇒FRINGANT, ANTE, adj.
A.— [En parlant d'un cheval] Vif, alerte, plein de vigueur; qui se plaît à gambader. Et au premier détour j'aperçus Yvonne De Galais, montée en amazone sur son vieux cheval blanc si fringant ce matin-là qu'elle était obligée de tirer sur les rênes pour l'empêcher de trotter (ALAIN-FOURNIER, Meaulnes, 1913, p. 261). Ils sont très habiles maquignons, ils arrivent à faire d'un vieux roussin une bête fringante, au moins pendant les heures du marché (T'SERSTEVENS, Itinér. espagnol, 1963, p. 95).
P. anal. Je voyais des biches et un fringant broquart dresser l'oreille en me regardant, prêt à détaler, une patte en l'air (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 394).
P. méton. [En parlant d'une voiture attelée] Je reconduis la charmante rosse, qu'attend à la porte une fringante voiture découverte, attelée de deux chevaux aux floquets de rubans et conduits par un cocher aux bottes à revers (GONCOURT, Journal, 1893, p. 394).
P. anal. La fringante locomotive du « Pittsburg-Fort-Wayne-Chicago-rail-road » partit à toute vitesse, comme si elle eût compris que l'honorable gentleman n'avait pas de temps à perdre (VERNE, Tour monde, 1873, p. 188).
B.— [En parlant d'une pers., de sa manière d'être] Vif, alerte, élégant, plein d'allant et de vigueur. Synon. pétulant, sémillant. Andréa, tenant sous son bras un des plus fringants dandys de l'Opéra, lui expliquait assez impertinemment (...) ses projets de vie à venir (DUMAS père, Comte Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 510). En juillet, si le soleil brille, Avec tout un peuple fringant, Je vais reprendre la Bastille... (PONCHON, Muse cabaret, 1920, p. 75) :
Sa souplesse était provocante; mais il restait toujours, sous ses gestes fringants, quelque chose d'un peu sec, où se trahissait une violente opiniâtreté, corrigée, assouplie par une longue habitude de séduire, et de séduire par la douceur.
MARTIN DU G., Thib., Consult., 1928, p. 1077.
Emploi subst. Le café de Djeridi est le cercle le mieux fréquenté d'El-Aghouat, ou, si tu veux, celui des jeunes, des parfumés et des fringants (FROMENTIN, Été Sahara, 1857, p. 178). Ce que nous en disons est, espérons-nous, pour dissuader de nous répondre les spécialistes du « plaisir », les collectionneurs d'aventures, les fringants de la volupté (BRETON, Manif. Surréal., 2e Manif., 1930, p. 173).
Faire le fringant. Faire preuve de vitalité, d'élégance, de pétulance. Aujourd'hui que personne ne veut être vieillard, que personne ne l'est et que l'on fait le fringant à 70 ans, est-il encore de tels pères [que ceux de l'antique Rome]? (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 9, 1864, p. 196).
P. ext. Qui manifeste, évoque la vivacité, l'élégance.
♦ [En parlant d'un attribut de la pers.] Ce terrible garçon (...) qui s'en allait dans la vie le nez en l'air, la moustache hérissée, portant avec crânerie (...) son nom bizarre et fringant de Heurtebise (A. DAUDET, Femmes d'artistes, 1874, p. 25). Oui, j'avais su préserver en moi (...) jusqu'aux approches de ma quatre-vingtième année, une sorte de curiosité, d'allégresse presque fringante, que j'ai peinte du mieux que j'ai pu dans mes livres (GIDE, Ainsi soit-il, 1951, p. 1168).
♦ [En parlant d'un produit, d'une œuvre] M'ennuyant de ne pouvoir avaler ce clair et fringant vin de Sauterne avec lequel cette abeille au corsage coupé, la vicomtesse de Saint-M., aimait à envoyer promener son rouge de toilette (BARB. D'AUREV., Memor. 2, 1838, p. 297). Un allegro fringant (...) permet (...) d'introduire pour l'entrée de la reine du bal un pas de mazurka (LEVINSON, Visages danse, 1933, p. 113).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. fringuer. Fréq. abs. littér. :100. Bbg. DUCH. Beauté. 1960, p. 175. — LEW. 1960, p. 13, 157, 252.

fringant, ante [fʀɛ̃gɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. Av. 1480, « pimpant, brillant »; p. prés. de fringuer « gambader », que Guiraud rattache au lat. frumare « consommer », d'où « profiter de, jouir ».
1 (1687). En parlant d'un cheval, d'un animal de selle. Qui est plein de vigueur, très vif, toujours en mouvement. || Chevaux fringants. || Bêtes fringantes.
1 Car il (Pégase) est gai de sa nature,
Fringant, délicat d'embouchure (…)
La Fontaine, À Monsieur Galien.
2 Doucement bercé sur sa mule fringante, messer Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté.
A. de Musset, On ne badine pas avec l'amour, I, 1.
3 (…) l'un des plus élégants coupés de Paris, attelé de deux chevaux fringants qui avaient des roses à l'oreille, qui mordaient leur frein, et qu'un cocher poudré, bien cravaté, tenait en bride comme s'ils eussent voulu s'échapper.
Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 901.
2 (Av. 1493). Personnes. Dont l'allure vive, l'air décidé, la mise élégante dénotent de la santé, de la vitalité, une belle humeur. Alerte, élégant, éveillé, gaillard, guilleret, pétulant, pimpant, sémillant, vif; → Fringuer, cit. 5. || Un fringant cavalier. || Il est encore bien fringant pour son âge. Vigoureux.
4 Une épouse fringante, et jeune (…)
La Fontaine, Contes, « Coupe enchantée ».
5 (…) le Maréchal de Richelieu qui, à plus de 80 ans, faisait, dit-on, encore des ravages dans le cœur des jeunes filles; mais ce Don Juan du XVIIIe siècle, resté, à cet âge avancé, élégant, déluré, fringant, ardent (…)
Louis Madelin, Talleyrand, V, XXXIV.
6 (…) haut de forme gris sur la tête et fleur à la boutonnière, la vie du Boulevard — comme on disait alors — dans le sillage du fringant René Maizeroy et autres seigneurs, — oh ! bien momentanés — du conte et de la chronique pour journaux élégants (…)
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 335.
N. || Faire le fringant. || « Les fringants de la volupté » (Berton).
3 Fig. (Choses : époque, sentiment, etc.). || Air fringant. || Allure fringante. Ardent, brillant.
7 Il se sentait au cœur une envie de plaire, d'être galant et spirituel comme aux jours les plus fringants de sa jeunesse, une de ces envies instinctives qui surexcitent toutes les facultés de séduction, qui font faire la roue aux paons et des vers aux poètes.
Maupassant, Fort comme la mort, II, IV.
8 (…) une sorte de curiosité, d'allégresse presque fringante (…)
Gide, Ainsi soit-il, p. 24.
CONTR. Engourdi, lourd, lourdaud, penaud, pesant.
DÉR. Fringance.

Encyclopédie Universelle. 2012.