fumerie [ fymri ] n. f.
• 1786; de 1. fumer
1 ♦ Rare Action ou habitude de fumer (du tabac, de l'opium, etc.). « il s'enfonça dans une fumerie sans arrêt » (A. Gide).
2 ♦ Cour. Lieu où l'on fume de l'opium. Une fumerie clandestine.
● fumerie nom féminin Établissement où l'on fume de l'opium.
fumerie
n. f.
d1./d Lieu où l'on fume (l'opium).
d2./d (Afr. subsah.) Installation en plein air pour le fumage du poisson.
⇒FUMERIE, subst. fém.
A.— Lieu où l'on fume des stupéfiants, notamment de l'opium, du haschisch. Fumerie clandestine. Une jeune hindoue rencontrée, il y avait une dizaine d'années, dans une fumerie d'opium (THARAUD, Dingley, 1906, p. 47). Un vrai hôtel chinois avec fumerie au dernier étage (MORAND, Londres, 1933, p. 105).
B.— Action ou habitude de fumer (du tabac ou quelque autre substance). Elle trouva l'homme fumant une pipe dont le culottage annonçait un artiste en fumerie (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 337). Il nous entretient de l'activité cérébrale que la fumerie d'opium développe et du nombre de conceptions qu'elle amène dans un temps très court (GONCOURT, Journal, 1892, p. 318) :
• Les premiers temps il y fut très malheureux parce qu'il n'osait fumer tout son soûl, par égard pour ma mère; il en tomba presque malade; ce que voyant, on mit à sa disposition tout le tabac qu'il voulut et il s'enfonça dans une fumerie, sans arrêt.
GIDE, Si le grain, 1924, p. 481.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1786 « lieu où l'on fume le tabac, l'opium, etc. ». (LE LAE, Extrait de la feuille hebdomadaire de la tabagie, ms. inédit ds Fr. mod. t. 15, p. 203). Dér. du rad. de fumer1; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :33.
1. fumerie [fymʀi] n. f.
ÉTYM. 1786, sens 2.; de 1. fumer.
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1 Rare. Action ou habitude de fumer (du tabac [⇒ Tabagie], de l'opium, etc.).
1 — Daignez fumer, conclut Tcheou Pé-i. — Ce bambou noir fut blanc jadis. Et la bonne drogue seule l'a coloré comme vous le voyez, après mille et dix mille fumeries. Nul bois d'aigle, ni d'ivoire, nulle écaille, nul métal précieux n'approche de ce bambou.
Claude Farrère, la Bataille, VI.
2 Les premiers temps il y fut très malheureux parce qu'il n'osait fumer tout son soûl, par égard pour ma mère; il en tomba presque malade; ce que voyant, on mit à sa disposition tout le tabac qu'il voulut, et il s'enfonça dans une fumerie sans arrêt.
Gide, Si le grain ne meurt, I, VII.
2 Lieu où l'on fume l'opium. || Une fumerie clandestine.
3 La fumerie est un vaste vaisseau, vide de toute la hauteur de ses deux étages qui superposent leurs terrasses intérieures. La demeure est remplie d'une fumée bleue, on aspire une odeur de marron brûlé. C'est un parfum profond, puissant, macéré, chargé comme un coup de gong.
Claudel, Connaissance de l'Est, p. 26.
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HOM. 2. Fumerie.
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2. fumerie [fymʀi] n. f.
ÉTYM. D. i.; de 2. fumer.
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♦ (Rare ou techn. en franç. central; cour. en franç. d'Afrique). Lieu (atelier, terrain en plein air, etc.) où l'on fume le poisson. || Les fumeries de saumon des côtes norvégiennes, écossaises.
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HOM. 1. Fumerie.
Encyclopédie Universelle. 2012.