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• v. 1500; lat. funambulus, de funis « corde » et ambulare « marcher »

Synonymes :

n. Acrobate qui marche, danse sur une corde au-dessus du sol.

⇒FUNAMBULE, subst.

Acrobate qui évolue sur une corde tendue à une certaine hauteur. Faire, présenter un numéro de funambule; théâtre des Funambules. Parfois la fête se donne dans la Cythère de Watteau, parfois à la Closerie des lilas, et il y vient des funambules et des danseuses de corde (FRANCE, Vie littér., t. 4, 1892, p. 236). Elle traversa la salle vers lui en le fixant, comme un funambule, pour ne pas tomber, fixe le poteau au bout de la corde (MONTHERL., Songe, 1922, p. 94) :

• ... certains funambules aériens, comme les Wallenda, imaginent, pour la traversée du câble, des constructions d'équilibres de plus en plus saisissantes.

Arts et litt. contemp., 1935, p. 4410.

— Emploi adj. apposé. Ce gros homme qui, quand il fait de l'esprit, rappelle et même explique ces éléphants funambules dont parle Pline (GONCOURT, Journal, 1859, p. 578). La danseuse funambule, Au jarret souple, au pied d'acier, Qui vient, s'en va, revient, recule, En inclinant son balancier (POMMIER, Paris, 1866, p. 181).

— P. métaph. Mallarmé pouvait se montrer poète facile, une influence, un changement de vie, des commandes, auraient déclenché en lui un funambule de la rime (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 481).

— Au fig. Personne bizarre, peu sûre, qui se tire d'affaire par des acrobaties. Elle [la société] donnait un emploi à des faibles d'esprit ou des funambules (CHARDONNE, Ciel, 1959, p. 76).

REM. 1. Funambulerie, subst. fém., péj. pour désigner les Odes Funambulesques de Banville. Tous les six mois, quelque soir, il me vient un désir d'ouvrir l'un de ses recueils [de Banville], jamais ses funambuleries par exemple! et de lire une centaine de ses vers (BARRÈS, Cahiers, t. 9, 1912, p. 289). 2. Funambulisme, subst. masc. Virtuosité permettant de se jouer des difficultés. Qu'on mesure la force incantatoire que conservent, que manifestent aujourd'hui ces neuf syllabes [de Mallarmé] portées par le funambulisme de la rime (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 482).

Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. Av. 1528 (J. D'AUTON, Chron. B.N. 5082, fol. 171 v°; III, 248 Soc. Hist. de Fr. ds GDF. Compl.). Empr. au lat. class. funambulus « danseur de corde ». Fréq. abs. littér. :33.

funambule [fynɑ̃byl] n.

ÉTYM. V. 1500; lat. funambulus, de funis « corde », et ambulare « marcher ».

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1 Personne qui marche, danse sur la corde raide. ⇒ Acrobate, danseur (de corde), équilibriste. || Une troupe de funambules. || Funambules forains. ⇒ Bateleur, saltimbanque. || Cirque qui présente un numéro de funambules. || Les funambules, le Théâtre des Funambules de Paris (détruit en 1862).