fusillade [ fyzijad ] n. f.
• 1771; de fusiller
1 ♦ Décharge de coups de fusil, et par ext. Combat à coups de fusil. Une fusillade a éclaté. « le crépitement de la fusillade » (France).
2 ♦ Action de fusiller pour exécuter. « Les miliciens et suspects arrêtés sont passés par les armes... Les fusillades continuent » (Malraux).
● fusillade nom féminin Échange de coups de feu : Brève fusillade au cours d'un hold-up. Décharge simultanée de plusieurs fusils, en particulier pour fusiller quelqu'un.
fusillade
n. f.
d1./d Décharge de plusieurs fusils. Un bruit de fusillade.
d2./d Combat à coups de fusil, d'arme à feu.
d3./d Action de passer qqn par les armes.
⇒FUSILLADE, subst. fém.
Décharge simultanée de fusils, d'armes à feu individuelles. Vive fusillade; bruit, crépitement de la fusillade; la fusillade éclate. Si le bandit new-yorkais opère sans « feu », il n'en est pas de même de la police. Êtes-vous témoin d'une poursuite? Mettez-vous vite à couvert, car ce sera bientôt une fusillade (MORAND, New-York, 1930, p. 91). Cf. buquer ex. :
• Le 28 mai, à Damas, tous nos postes furent attaqués par des bandes d'émeutiers et des unités constituées de la gendarmerie syrienne, le tout armé de mitraillettes, mitrailleuses et grenades anglaises. Vingt-quatre heures durant, la fusillade crépita dans Damas.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 189.
— En partic. Décharge simultanée de fusils pour exécuter un condamné à mort. L'obéissance de machine vivante, obtenue par la crainte du conseil de guerre et de la fusillade qui est au bout (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 108). Les maquis engagent en détail la lutte contre l'occupant, qui se venge par des fusillades, des incendies, des arrestations d'otages (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 170)
Prononc. et Orth. :[fyzijad]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1771 (BOUGAINVILLE, Voyage autour du monde, p. 289 ds BRUNOT t. 9, p. 958, note 1). Dér. du rad. de fusiller; suff. -ade, prob. d'apr. arquebusade, canonnade. Fréq. abs. littér. :322. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 129, b) 936; XXe s. : a) 579, b) 408.
fusillade [fyzijad] n. f.
ÉTYM. 1771; de fusiller.
REM. Ce mot attribué parfois à Bonaparte (1796) est antérieur à la Révolution, mais restait peu usité dans les années où l'on employait encore mousqueterie (cf. Brunot, H. L. F., t. IX, p. 883-958).
❖
1 Décharge de coups de fusils, et, par ext., combat à coups de fusils. || Une vive fusillade. || La fusillade crépita (cit. 1). || Brève fusillade, au cours d'un combat (→ Escarmouche).
1 En 1831, une fusillade s'interrompit pour laisser passer une noce.
Hugo, les Misérables, IV, X, V.
2 On battait le rappel sur le quai, le galop des chevaux retentissait sur le pavé (…) l'on entendait au loin le crépitement de la fusillade.
France, le Petit Pierre, XI.
2 Action de fusiller pour exécuter (→ Décimer, cit. 4).
3 Les miliciens et suspects arrêtés sont passés par les armes. Douze cents environ ont déjà été fusillés (…) On a fusillé tout l'après-midi. Les fusillades continuent.
Malraux, l'Espoir, I, III, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.